c comme cinéma

dimanche, novembre 29, 2009

CŒUR D’ENCRE
(Inkheart)
Réalisation. IAIN SOFTLEY
USA – 2008 – 107 min.
Fantastique

TOURNER LA PAGE

Depuis que sa mère a mystérieusement disparu neuf ans plus tôt, Meggie voyage sans cesse avec son père Mo. Ce dernier a en effet constamment la bougeotte et parcourt le monde à la recherche d’un livre rare, Coeur d'encre, auquel il semble tenir comme à la prunelle de ses yeux.
C’est que Mo possède un étonnant pouvoir qu’il n’a pas encore révélé à sa fille: la faculté de donner vie aux personnages des livres qu’il lit à haute voix! Mais ce don extraordinaire n’a pas que des avantages, surtout quand, comme dans Coeur d’encre, de redoutables bandits se sont extraits du bouquin.


A peine sorti des biens décevants La momie 3 et Voyage au centre de la Terre 3D, Brendan Fraser revient au film d’aventures et enchaîne avec un conte destiné aux plus jeunes, dans une énième adaptation d’un récit d’héroïc fantasy. Las! Ce n’est apparemment pas encore avec ce film-ci que l’acteur va sortir du créneau dans lequel il semble se complaire.
A l’instar de Histoires enchantées avec Adam Sandler, Coeur d’encre suscite en effet les mêmes déceptions. Surtout que le sujet laissait augurer une histoire épique pleine de magie et de personnages fantastiques.
Mais le rêve contenu dans le bouquin dont est tiré le présent long métrage ne se retrouve hélas quasiment pas transposé à l’écran. Curieusement, la mise en scène est particulièrement pâlotte, puisqu’il faut attendre les 20 dernières minutes pour qu’enfin les personnages se retrouvent transportés dans l’univers du livre et vivent donc les rebondissements fantastiques espérés.
Mais jusque-là, que d’ennui devant une histoire qui se traîne autant en longueur! Les acteurs tentent de meubler autant que faire se peut, mais ils ne peuvent tenir à eux seuls tout le poids du film, surtout que des comédiens de la trempe d’Helen Mirren ou Paul Bettany sont carrément sous-employés. Coeur d’encre vaut donc surtout pour son début prometteur et sa fin plus dynamique. Entre les deux, un livre aux pages peu emballantes qu’on aurait aimé voir parsemées d’images bien plus féériques.