c comme cinéma

dimanche, novembre 29, 2009

LA LÉGENDE DE DESPEREAUX
(The Tale of Despereaux)
Réalisation. SAM FELL & ROBERT STEVENHAGEN
USA – 2008 – 94 min.
Dessin animé

LE P’TIT RAT DES CARAÏBES

Il y a bien longtemps, dans un royaume enchanté, vivaient un Roi et sa Reine. Mais un jour, à la vue d’un rat tombé malencontreusement dans sa soupe, la souveraine trépassa, laissant son royal époux inconsolable. Leur fille, la Princesse Petit Pois, se languissant de la grande tristesse de son père, aimerait que tout redevienne comme avant. L’espoir renaît lorsque Despereaux apparaît: contrairement aux autres petites souris craintives, celle-ci ne rêve que de gloire et d’aventure. En compagnie du rat Roscuro, Despereaux va tenter de redonner le sourire au Roi et à son peuple, malgré les dangers qui se dresseront sur leur route.

Les souris ont la cote depuis que Ratatouille a exposé ses talents de fin gourmet devant un très nombreux public. Mais il ne suffit pas de montrer un joli museau et une bonne bouille pour assurer la qualité d’un récit, et La légende de Despereaux en est la confirmation.
Si les dessins et le niveau d’animation ne sont pas à mettre en cause, le découpage de l’histoire rend parfois difficile la bonne compréhension de cette dernière, celle-ci démarrant avec le rat Roscuro comme héros principal, avant de changer de souriceau et de s’attacher à Despereaux. Les deux mammifères vivent ainsi des aventures ensemble ou séparément, tandis qu’une multitude de personnages secondaires s’ajoutent au décor, ne faisant qu’accentuer la sensation de confusion qui se dégage régulièrement.
Très classique, sans véritable surprise ni émotion, le film séduira probablement le regard des petits mais n’emballera guère les grands, malgré la réussite visuelle qu’il constitue et la pléthore impressionnante de stars qui prêtent leur voix à cette production dans la V.O. (dont un Dustin Hoffman décidément de plus en plus reconverti dans le dessin animé). On y déchiffrera néanmoins la morale qui s’inscrit en filigrane en pointant du doigt les régimes autoritaires ou qui jouent sur les peurs des gens. Pour le reste, et malgré leur sympathie, ces gentils rongeurs ne parviennent pas à mitonner une soupe aussi succulente que celle de leur illustre cousin parisien.