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jeudi, octobre 01, 2009

HISTOIRES ENCHANTÉES
(Bedtime Stories)
Réalisation. ADAM SHANKMAN
USA – 2008 – 109 min.
Comédie fantastique

SANDLER LIT AU LIT

Peu avant sa mort, Marty Bronson, propriétaire d’un hôtel et élevant seul ses deux enfants, est obligé de vendre l’établissement à Barry Nottingham, en faisant toutefois promettre à ce dernier de nommer son fils, Skeeter Bronson, comme manager de l’hôtel une fois celui-ci devenu adulte et apte à gérer les lieux.
Les années ont passé et Skeeter a bien grandi, mais loin d’être devenu gérant, il sert plutôt d’homme à tout faire au service de Nottingham . Devant s’occuper pendant quelques jours des deux enfants de sa soeur, Skeeter entreprend de leur raconter des histoires au moment du coucher. Des histoires qui vont se révéler avoir une influence étonnante sur sa vie.

«Tous aux abris!» serait-on en droit de penser à l’idée de retrouver le calamiteux Adam Sandler, surtout après le récent Rien que pour vos cheveux dont le titre seul en disait long quant à son niveau…
Et pourtant, miracle de Noël sans doute (le film étant sorti à ce moment-là), l’acteur trouve ici un rôle bien plus sobre que d’habitude, et trouve à ses côtés un Guy Pearce pourtant peu coutumier des histoires destinées à un jeune public.
Pour autant, Histoires enchantées n’atteint pas les sommets et constitue une production Disney trop gentiment formatée pour les mômes alors que le potentiel de départ aurait pu être plus richement exploité.
Shankman, en effet, réussit à parodier assez efficacement bon nombre de titres célèbres -Star Wars entre autres- pour imager les histoires inventées par le héros, mais est moins percutant lorsqu’il s’agit de les transposer dans le réel. Car l’astuce du scénario est là: les histoires que le héros imagine pour les enfants se concrétisent le lendemain dans sa vraie vie!
Et c’est là que le bât blesse, ces transpositions du rêve à la réalité étant trop peu emballantes, et très convenues. Du coup, pour compenser la faiblesse du récit, la dernière partie lache davantage la bride de Sandler qui ne peut s’empêcher par moments de retomber dans ses travers. Ces aimables histoires enchantées n’enchanteront dès lors pas un énorme public, à l’exception peut-être des tous jeunes enfants à qui s’adresse le film.