c comme cinéma

mercredi, septembre 30, 2009

BOTTLE SHOCK ♦♦
Réalisation. RANDALL MILLER
USA – 2008 – 106 min.
Comédie dramatique

IN VINO VERITAS

Paris, au milieu des années 70. Depuis qu’il exploite un magasin de vin, l’Anglais Steven Spurrier a un grand rêve: mettre à mal l’écrasante domination française et faire enfin découvrir les vins du Nouveau Monde.
Pour ce faire, il décide d’organiser une dégustation de vin internationale et part aux Etats-Unis en quête de bons crus. Là, il est fortement impressionné par le Chardonnay de Jim Barrett, un vigneron têtu et perfectionniste qui a toujours refusé de baisser les bras malgré le peu de crédibilité qui lui a été accordé jusque là.
Néanmoins, Jim refuse de participer au concours de Spurrier, en qui il ne voit qu’un snob britannique sans intérêt.

Si le Jugement de Paris n’évoque sans doute pas grand-chose au commun des mortels, il n’en va pas de même pour les oenophiles: l’année 1976 marqua en effet un tournant en consacrant un vin californien au nez et à la barbe des Français. Bottle Shock entreprend donc de retracer de façon romancée la mise sur pied de cet événement.
Louable intention, qui ravira les spécialistes tout autant que les profanes en la matière, d’autant que le film offre un joli parcours ensoleillé au milieu des beaux paysages des vignobles californiens. L’excellent Sideways en faisait déjà de même, mais le vin n’était là qu’un prétexte à une très belle histoire relationnelle. Bottle shock, lui, reste centré quasi exclusivement sur la dive bouteille et le combat –vain en apparence- des Américains pour faire connaître leurs cépages.
Mais tout comme le vin connaît ses grands crus et ses moins bons millésimes, le film alterne le meilleur et le pire. Si l’histoire mise en bouteille par Randall Miller connaît ses meilleurs moments lorsqu’elle se déroule Outre-Atlantique, elle tourne par contre à la piquette lors des scènes censées se dérouler dans l’Hexagone. Bourrées de clichés réduisant en gros la France des années 70 à la 2 CV, le béret et la baguette, ces séquences profondément ridicules ont de quoi faire avaler de travers.
Ces quelques déchets mis à part, le récit demeure plaisant pour son côté pédagogique et transmet efficacement l’amour du vin aux amateurs de bonnes choses.