c comme cinéma

dimanche, novembre 29, 2009

TRAHISON
(Traitor)
Réalisation. JEFFREY NACHMANOFF
USA – 2008 – 114 min.
Thriller

AGENT TROUBLE

L'agent du FBI Roy Clayton enquête sur un complot international. A première vue, tout semble accuser Samir Horn, un ancien officier des opérations spéciales U.S. La section inter-agences chargée d’appréhender Horn croit en effet découvrir la preuve irréfutable des activités illicites de ce dernier au Yémen, à Nice et à Londres.
Mais au fil de ses investigations, Clayton commence à s’interroger sur les motivations de Horn : est-il réellement un traître, ou la vérité n’est-elle pas beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord ?

Sortant peu de temps après Mensonges d’état, Trahison risque de souffrir de la comparaison. Tout d’abord parce qu’il aborde le même thème à la mode de l’internationale terroriste et de la guerre que lui livrent les services secrets américains. Mais aussi parce que le film se révèle très inégal, perdant une bonne partie de ses qualités dans la seconde moitié de l’histoire.
Ne cherchant pas à verser dans une surenchère d’effets, Nachmanoff place ses pions sereinement, en suivant son personnage principal –sobrement interprété par Don Cheadle- dans la nébuleuse intégriste. Ce n’est pas tant l’action qui compte que la description de la manipulation des esprits par des fanatiques, et l’action parallèle des agences de renseignements pour contrer les plans des premiers. Le tout sans manichéisme par rapport à l’une ou l’autre des forces en présence.
Intéressant donc, mais malheureusement aussi sans la moindre surprise. Le rebondissement intervenant en cours de route n’en est pas vraiment un, car l’ensemble ne peut s’empêcher d’être très prévisible pour tout habitué du genre. Et quelques invraisemblances ne tardent pas à faire leur apparition, de même qu’une bien trop grande facilité quant au dénouement de l’intrigue.
Le réalisateur en était à son premier long-métrage, ce qui explique probablement les faiblesses d’un film qui, sans constituer une Trahison pour le cinéma, s’oublie néanmoins trop rapidement une fois la mission terminée.