c comme cinéma

mercredi, juin 07, 2006


L’ENTENTE CORDIALE
Réalisation: VINCENT de BRUS
France – 2006 – 93min
Comédie

CORDIAL MAIS PAS GENIAL

Vincent de Brus refait appel à Christian Clavier après L’antidote pour une nouvelle histoire dont la mise en scène est cependant furieusement semblable à la précédente.
Le cinéaste développe en effet un style comique assez curieux : de peur peut-être d’en faire trop, il n’en fait pas assez, et de nombreuses scènes détenant un certain potentiel de drôlerie se retrouvent sous l’éteignoir, perdant ainsi une bonne partie de leur saveur.
Il en est ainsi tout au long de L’entente cordiale : le scénario, sans être mauvais, ne décolle jamais comme on le souhaiterait. Auteuil et Clavier réunis auraient pu faire des étincelles, ils se contentent de petites flammèches. Et que dire d’un John Cleese, sous-employé à un point tel qu’il doit encore se demander à quoi a servi sa présence dans ce « French movie » ?
Autre question qui interpelle : pourquoi le réalisateur n’exploite-t-il pas davantage les différences entre les mangeurs de grenouilles et les buveurs de stout ? Il y avait là aussi de quoi se fendre la pêche avec le duo de héros paumés dans la fière Albion avec des tueurs aux trousses.
Résultat : au lieu d’être géniale, l’entente n’en est que cordiale et aimable, savourant calmement l’action comme on déguste un five o’clock tea. Il faudra que de Brus s’applique davantage pour devenir plus pétillant à l’avenir.

Olivier CLINCKART