c comme cinéma

dimanche, mai 31, 2009

BURN AFTER READING ♦♦
Réalisation. JOEL & ETHAN COEN
USA – 2008 – 95 min.
Comédie d’espionnage

UNE JOYEUSE COENERIE

Osborne Cox, analyste à la CIA, est viré par son employeur. Il rentre chez lui à Georgetown , bien décidé à rédiger ses mémoires… et noyer son chagrin dans l’alcool.
Sa femme, Katie, n’est pas vraiment surprise: considérant son époux comme un raté, elle entretient une liaison avec Harry Pfarrer, un homme marié bien davantage attiré par le batifolage que par une relation durable.
Un jour, en quittant la salle de fitness où elle se rend régulièrement, elle perd un CD contenant le récit de Cox sur ses années passées à la CIA. Le disque tombe alors entre les mains de Chad Feldheimer et Linda Litzke, employés du club.

Après No country for old men, les frères Coen repassent dans un registre bien plus léger, histoire de se détendre sans doute, grâce à un de ces récits à tiroirs dont ils ont le secret.
C’est l’occasion pour eux d’offrir de jolis contre-emplois à quelques figures emblématiques de Hollywood , Brad Pitt et George Clooney en tête. Le premier avec un look de beauf’ pas possible, le second en séducteur parano qui bricole à ses heures perdues une machine tordante dans sa cave.
Ces deux personnages, ainsi que tous les autres, vont connaître des destins croisés au fur et à mesure que les événements progressent. Ce qui donne lieu à plusieurs rencontres hautement improbables ainsi qu’à quelques séquences drôlatiques.
La farce part donc dans tous les sens, et même un peu trop parfois, ne parvenant pas toujours à trouver une ligne de conduite ou pratiquant à diverses reprises des ellipses qui, sans être dommageables à la clarté de l’histoire, enlèvent à la mise en scène une partie de sa consistance. Il est vrai que les Coen sont coutumiers du fait, une partie cruciale de leur récit précédent ayant subi la même occultation.
Inévitablement, le casting présent laissait présager une comédie d’espionnage des plus relevées et des moments d’anthologie à la pelle. On en est loin, même si le dossier se laisse consulter avec le sourire d’un bout à l’autre.