LE JOUR OÙ LA TERRE S ’ARRÊTA ♦
(The day the Earth stood still)
Réalisation. SCOTT DERRIKSON
USA – 2008 – 102 min.
Science-fiction
LE REMAKE NE TOURNE PAS ROND
Lorsque le docteur Helen Benson, scientifique renommée, est réquisitionnée d’urgence par les services gouvernementaux, elle se doute que quelque chose d’exceptionnel est en train de se dérouler.
Et de fait, il semblerait qu’une énorme objet non identifié serait sur le point de s’écraser sur Terre, non loin de Manhattan, entraînant ainsi à coup sûr un cataclysme majeur.
Or, bien loin de percuter notre planète, l’engin s’y pose: il s’agit d’un vaisseau extraterrestre duquel débarque un étrange humanoïde, Klaatu. Lorsque Helen parvient à entrer en contact avec lui, il lui annonce être là pour sauver la Terre des humains qui la détruisent peu à peu.
Assurément, Robert Wise méritait un bien meilleur remake de son film qui fit sensation en 1951 et qui reste aujourd’hui encore un classique de la science-fiction.
Est-il d’ailleurs bien judicieux de vouloir comparer les deux versions? L’époque est bien différente et le message n’est plus tout à fait le même. De l’appel au pacifisme que contenait le scénario jadis (en pleine guerre froide), c’est à présent la fable écologique, bien dans l’air du temps elle aussi, qui compose l’histoire de la mouture 2008.
Le message est limpide: l’Homme n’est pas prêt à consentir les sacrifices nécessaires pour léguer une Terre viable à ses descendants; il faut donc supprimer l’Homme. Le constat est d’un réalisme cruel et ne manque pas d’à propos, mais quel dommage de le développer avec une naïveté aussi confondante!
En effet, quelle crédibilité apporter à ce personnage venu d’ailleurs pour anéantir six milliards d’humains… mais qui se voit amené à changer d’avis dès qu’une jolie jeune femme lui assure que les gens, finalement, sont prêts à changer leurs mauvaises habitudes! Belle façon de se dédouaner des crimes environnementaux dont les Américains (tiens, tiens) sont les champions.
Et cette sensation n’est que renforcée par la zone d’atterrissage du vaisseau: Manhattan , comme par hasard, victime de tous les fléaux, incarnation du Bien frappé par le Mal. N’étaient-ce les effets spéciaux efficaces, nous n’aurions même pas fait planer une étoile au-dessus de ce Jour où la Terre s’arrêta.
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