c comme cinéma

vendredi, août 31, 2007


SUNSHINE ♦♦
Réalisation. DANNY BOYLE
USA – 2006 – 107 min.
Science-fiction

SOLEIL COUCHANT

Présenté en ouverture du 25e Festival du Fantastique de Bruxelles, Sunshine voit Danny Boyle s’aventurer dans le domaine de la science-fiction. Epreuve à haut risque mais plutôt bien digérée par le cinéaste, malgré les incohérences qui parsèment le film, ainsi que son originalité toute relative.
Car le premier détail qui frappe, c’est l’époque bien trop rapprochée pour être réaliste où Boyle situe son action, reprenant ainsi la vision des productions S.F. des années 50-60 qui s’imaginaient qu’en l’an 2000 l’être humain aurait déjà visité tout le reste de l’univers.
Par ailleurs, les emprunts ne manquent pas. Toute l’histoire ne semble être qu’un condensé de différents ouvrages célèbres ou moins connus : 2001, Alien, Event Horizon, … ; rien de quoi révolutionner des concepts déjà maintes fois déclinés sous toutes les coutures.
Pourtant, le Britannique parvient à masquer ces faiblesses par un enrobage convaincant : visuellement, Sunshine ne manque pas de superbes images nous transportant vers notre indispensable étoile, tandis que le scénario utilise le voyage spatial comme instrument d’une réflexion philosophique sur notre avenir, sans pour autant tomber dans le pensum métaphysique. En combinant donc avec assez de réussite ces différents points, et en évitant le principe du happy end qui aurait ôté au film toute crédibilité compte tenu des éléments à charge mentionnés plus haut, Boyle mène honorablement son vaisseau à bon port.