c comme cinéma

vendredi, août 31, 2007


AFTER THE WEDDING ♦♦♦
(Efter brylluppet)
Réalisation. SUSANNE BIER
Danemark/Suède – 2006 – 120 min
Drame

LE PERE ET LA VIE

Le mélo n’est pas mort : Susanne Bier lui redonne ses lettres de noblesse, et balayant très rapidement les craintes de voir surgir un vague remake de Festen, elle nous entraîne vers une réflexion bercée par la métaphysique démontrant que l’âme et la conscience peuvent, aujourd’hui encore, supplanter le matérialisme et les rapports d’argent à l’occidentale.
Ce contraste, la cinéaste l’établit d’entrée de jeu, opposant le dénuement du Tiers-Monde avec l’opulence toujours insatisfaite de notre société, mais sans tomber dans le piège du misérabilisme complaisant : son Inde des bidonvilles et de la misère est constamment souriante, via les rires d’enfants et les espoirs de jours meilleurs.
Inversement, la « partie danoise » de son film rappelle avec force que nous sommes tous mortels, sans distinction de fortune. Sans naïveté aucune, mais au contraire avec une intensité empreinte d’une grande sobriété, le scénario émeut, attendrit et redonne foi en l’être humain, au travers de personnages remarquablement interprétés par des acteurs excellents, dont Mads Mikkelsen qui change de registre après incarné le méchant de service de Casino Royale, ou encore Stine Fischer Christensen, également à l’affiche de Princess sorti en même temps sur nos écrans.
Filmé nerveusement, sans temps mort et avec quelques rebondissements bien calibrés, After the wedding est une chronique où passé, présent et futur se côtoient pour nous livrer une jolie tranche de vie et une belle leçon d’humanité