c comme cinéma

jeudi, novembre 22, 2007

HARRY POTTER ET L’ORDRE DU PHENIX ♦♦♦
(Harry Potter and the order of the Phoenix)
Réalisation. DAVID YATES
USA – 2007 – 138 min.
Fantastique

MAIS QUI VEUT TUER HARRY ?

Ce n’est pas que Harry Potter et la coupe de feu était mauvais, mais Mike Newell n’avait pas entièrement maîtrisé son sujet. Les craintes se voient aujourd’hui apaisées avec David Yates, qui redonne tout son lustre à la célèbre saga, dont le 5e épisode s’enfonce encore un peu plus dans la voie des ténèbres, au fur et à mesure que notre sympathique magicien en herbe élucide les mystères entourant ses racines.
Fini donc le temps de l’insouciance : les héros –incarné avec une réussite toujours renouvelée par les mêmes acteurs- ont encore grandi d’un pouce ou deux, et l’âge adulte n’est décidément plus loin. D’où un ton plus grave et plus sombre, mais aussi l’émergence de sentiments amoureux, même si ces derniers restent encore bien discrets : certes Harry distribue enfin son premier baiser à une heureuse élue de Poudlard, mais de façon si rapide que la scène ne valait pas tout l’émoi qui la précéda à travers les fantasmes des fans de la série.
Alors que certains personnages s’éclipsent nettement, d’autres apparaissent ou prennent du galon, et ce ne sont pas les pointures qui manquent pour apporter leur contribution angoissante à l’histoire.
Ce qui prime donc, c’est la noirceur de l’ensemble, visuellement bien servie par des effets spéciaux inquiétants à souhait et la sensation qu’une révélation sensationnelle couve quelque part dans les cauchemars du jeune Potter. Se dirige-t-on vers un coup de théâtre « à la Luke Skywalker-Dark Vador » ? Il est encore trop tôt pour le dire, mais une seule envie nous taraude : que les producteurs fassent vite sortir la suite de leur chapeau !