c comme cinéma

lundi, décembre 24, 2007

DEATH SENTENCE 0
Réalisation. JAMES WAN
USA – 2007 – 100 min.
Thriller

EXÉCUTION SOMMAIRE

Charles Bronson risque de se retourner dans sa tombe: voilà que certains producteurs se sont mis en tête de ressusciter le Justicier qu’il avait pourtant décliné sous toutes les coutures jusqu’à plus soif de sang frais.
Le thème de cette nouvelle mouture reste le même: un père éploré par le meurtre de son fils décide de rendre justice lui-même. Quand il est traité sobrement, le sujet peut donner lieu à une réflexion intéressante sur le fossé d’incompréhension entre une Justice parfois procédurière jusqu’à l’absurde et des citoyens ayant la sensation que les coupables sont mieux protégés que les victimes. La première partie du film va plutôt dans ce sens.
Mais sans crier gare, James Wan pète véritablement les plombs à l’entame de la seconde moitié, changeant brusquement Kevin Bacon en sinistre exécuteur sans merci, trucidant toute la racaille qui lui passe dans les mains. De sombre qu’elle était, la mise en scène devient carrément indigeste et d’un grotesque absolu, ne contenant plus le moindre intérêt, si ce n’est de savoir quand ce massacre va s’achever.
Quelques fusillades et meurtres plus tard –dont le héros sort indemne de la façon la plus invraisemblable qui soit- une seule conclusion s’impose: Wan est bien plus à l’aise en tant que réalisateur/producteur de la saga Saw que dans ce Death Sentence dont le montage a été victime d’une véritable exécution sommaire.