c comme cinéma

dimanche, août 31, 2008

DOOMSDAY
Réalisation. NEIL MARSHALL
Angleterre – 2007 – 105 min.
Horreur

APOCALYPTIQUE

Neil Marshall a eu l’honnêteté involontaire –lui voyait plutôt ça comme un cri du cœur- de prévenir les spectateurs du 26e Festival du fantastique de Bruxelles, dont il est un invité régulier : « J’ai fait ce film pour vous.» Et c’est vrai que son dernier film, projeté là-bas en avant-première, est un véritable mélange de nombreux hommages au genre fantastico-horrifique, une sorte de Mad Max en kilt, puisque la majeure partie de l’action se déroule dans une Ecosse ravagée par un méchant microbe.
Mais les héros de l’histoire, eux, n’ont rien de ravagé, vu le rythme auquel l’action est menée ! Accrochez vos ceintures (et n’oubliez pas qu’on roule à gauche !), car même si les cadavres s’amoncellent, il n’y a guère de temps mort dans le récit. Pas le temps de souffler, mais pas le temps non plus de digérer cette accumulation permanente de références qui voit se rencontrer de façon totalement hétéroclite différentes époques et des personnages semblant évoluer dans un anachronisme continu.
Marshall est donc bien loin de son très efficace The descent qui envoyait un groupe de spéléologues affronter de profondes terreurs. L’effet de suggestion jouait à fond, sans débauche d’effets spéciaux. Le cinéaste a inversé la tendance ici, au détriment du fond, pour quelques très bons moments d’action, certes, mais filmés à une cadence beaucoup trop effrénée.