c comme cinéma

mercredi, décembre 31, 2008

LA RONDE DE NUIT
(Nightwatching)
Réalisation. PETER GREENAWAY
Canada/Europe – 2007 – 125 min.
Historique

CLAIR OBSCUR

1654, Amsterdam . Rembrandt se réveille en sursaut : il vient de rêver qu'il est aveugle. Ce cauchemar le replonge 12 ans en arrière, en 1642, alors qu'il travaille sur son oeuvre la plus célèbre, La Ronde de Nuit.
Le peintre est au sommet de son art et de sa gloire, lorsque la milice des Mousquetaires d'Amsterdam lui demande un portrait de groupe. Malgré sa réticence face à ces soldats qui ne cherchent qu'à se pavaner, Rembrandt accepte: sa femme Saskia étant enceinte, cette toile monumentale assurerait un futur stable à cet enfant longtemps désiré.
Mais, incapable de peindre avec complaisance, le peintre pressent déjà que cette toile précipitera sa chute.

De l’avis général, Greenaway n’était plus que l’ombre du réalisateur qui tourna jadis Meurtre dans un jardin anglais. Ses derniers films n’avaient guère suscité d’intérêt, décevant ainsi à chaque fois ceux qui espéraient un retour gagnant du cinéaste.
Pas sûr, hélas, que La ronde de nuit soulèvera davantage d’enthousiasme auprès du public. Le sujet est pourtant prometteur : un aperçu de la vie mouvementée du grand peintre que fut Rembrandt et de son tableau qui a donné son titre au présent film.
La construction choisie en laissera cependant plus d’un perplexe : sans véritable ligne de conduite, essentiellement théâtrale, la mise en scène est souvent confuse et régulièrement laborieuse à suivre dans le contexte d’une séance de cinéma. Certes, Greenaway soigne les images, de même qu’il permet de mieux découvrir Rembrandt, nom évidemment illustre mais dont le commun des mortels ne connaît pas forcément les détails de l’existence.
La très bonne interprétation de Martin Freeman, qui incarne l’artiste, rachète en partie les faiblesses de la réalisation, cette dernière étant de toute évidence réservée à un petit cercle de passionnés. Une Ronde de nuit pas aussi rondement menée qu’on pouvait l’espérer.