c comme cinéma

mercredi, décembre 31, 2008

THE LOVE GURU 0
Réalisation. MARCO SCHNABEL
USA – 2008 – 105 min.
Comédie

RAS-LE-BOLLYWOOD

Pitka est un Américain qui a été élevé par des gourous. Adulte, il retourne aux Etats-Unis pour trouver fortune et gloire dans le domaine de la spiritualité et du développement personnel.
Ses méthodes peu orthodoxes vont être sollicitées alors qu´il doit s´occuper des problèmes conjugaux d´une star du hockey de l’équipe de Toronto qui vient de rompre avec sa compagne. En effet, après la rupture, pour se venger, l’ex épouse du sportif a commencé á fréquenter une autre star de l´équipe adverse.
Cette situation rend l’ex mari fou de désespoir, à tel point qu´il perd ses aptitudes de hockeyeur...

Cela devient de plus en plus une tendance à la mode dans le cinéma occidental de se tourner vers le grand voisin hindou pour en parodier le style et aller voir du côté de Bollywood si la pellicule y est plus verte. Le récent A bord du Darjeeling limited allait déjà dans ce sens, plaisant à certains, laissant de marbre les autres.
Au moins The love guru fera-t-il l’unanimité contre lui ! Quelle mouche a donc piqué Mike Myers pour se commettre corps et âme dans un tel navet sans âme et surtout vraiment pas drôle pour une roupie ?
Reprenant de toute évidence quelques-unes des formules ayant fait le succès mérité d Austin Powers, le film va même en rechercher plusieurs interprètes. Mais on est bien loin ici de l’humour parodique du célèbre espion. Bien sûr, Myers garde un talent indéniable pour les transformations, mais sans scénario digne de ce nom et avec un humour aussi pitoyable que celui développé ici, le gourou se plante royalement dans la décoction supposée attirer les spectateurs.
Autant le héros aurait-il sans doute été savoureux dans le cadre d’un simple sketch, autant devient-il franchement insupportable lorsqu’il faut se le farcir plus de 100 minutes. Et les cameos de Justin Timberlake ou de Val Kilmer ne changent rien à l’affaire. Laissez donc le continent indien tranquille, son cinéma mérite davantage que ces clins d’œil patauds et pitoyables.