c comme cinéma

mercredi, décembre 31, 2008

TROPIC THUNDER ♦♦
Réalisation. BEN STILLER
USA – 2008 – 108 min.
Comédie

LE CON DE LA RIVIERE KWAI

Tropic Thunder : un film au casting d’enfer, avec au générique rien moins que Tugg Speedman, la star du film d'action.
Mais alors que sur le papier, tout est mis en œuvre pour que ce film de guerre devienne un des meilleurs de tous les temps, le tournage dérape à cause des caprices des stars engagées et surtout lorsque une gigantesque scène d’action est lamentablement gâchée, causant ainsi un trou dans le budget et un retard considérable.
Exaspéré, le producteur décide d’envoyer le réalisateur et les acteurs principaux passer quelques jours au cœur du Triangle d’Or pour une expérience de cinéma-vérité… qui ne va pas tourner comme prévu.

Avec Ben Stiller aux commandes, on sait qu’il ne faut jamais s’attendre à du très léger… d’autant lorsqu’il s’agit d’un film de guerre Il sort donc la très grosse artillerie pour parodier joyeusement le genre, et au gré des clins d’œil à quelques œuvres majeures et de fausses bandes annonce hilarantes précédant le film proprement dit, il faut bien avouer qu’il ne s’y prend pas trop mal ; la fréquente absurdité des situations suscitant plus d’une fois la bonne humeur à condition de se laisser porter par l’humour grotesque qui jalonne ce parcours du combattant.
Tout ne vole évidemment pas aussi haut qu’un avion de chasse, mais l’acteur-réalisateur n’a pas son pareil pour rendre cocasses les personnages complètement ridicules qu’il met en scène, à commencer par lui-même.
Il n’a, par ailleurs, pas lésiné non plus sur les moyens pour attirer à lui un casting alléchant… et furieusement grimé. A ce jeu-là, Robert Downey Jr. remporte haut la main la (na)palme, puisqu’il devient… noir le temps du film, une transformation saisissante. Et Tom Cruise n’est pas en reste, en producteur chauve et ventripotent.
Ca explose et ça mitraille donc dans tous les sens, ce n’est pas toujours de première fraîcheur mais le décalage permanent entre les héros persuadés d’être en plein camp d’entraînement alors qu’ils ont une véritable guérilla aux trousses est suffisamment amusant que pour dérider l’assemblée le temps d’un combat sur un front pas comme les autres.