c comme cinéma

mardi, juin 30, 2009

DIAMANT 13 0
Réalisation. GILLES BEAT
France/Belgique/Luxembourg – 2008 – 100 min.
Policier

VERROTERIE

Mat, la cinquantaine, est flic à la 13e division nuit de la police criminelle. Personnage solitaire dont le comportement sur le terrain flirte parfois avec les règles fixées, il ne se fait plus aucune illusion sur la vie et les êtres humains.
Un jour cependant, son vieil ami Franck le contacte pour lui proposer un plan du tonnerre, en apparence du moins: un détournement d’argent sale, un travail rapide et sans traces qui peut les mettre à l’abri et leur assurer une retraite tranquille.
Mais la combine s’avère beaucoup moins simple qu’il n’y paraissait: Franck et Mat ne sont pas les seuls à vouloir cet argent, et le magot va ouvrir d’autres portes qui auraient mieux fait de rester fermées.

Olivier Marchal aime décidément les chiffres : 36, Quai des Orfèvres, MR 73, et à présent ce Diamant 13, dont il est acteur et co-auteur. Hélas ! Il faut croire que le chiffre 13 porte malheur, tant ce polar accumule les poncifs du genre jusqu’à plus soif.
Le flic désabusé, les ripoux, le sac plein de came et de billets de banque,…, tout cela n’a-t-il pas été déjà vu des dizaines de fois ? Ce ne serait en fait pas bien grave si Gilles Béat –de retour au cinéma après dix-sept ans d’absence- avait donné une tournure plus vraisemblable à son film. Les personnages y sont en effet profondément caricaturaux : Asia Argento, par exemple, aussi charmante soit-elle, défile comme une erreur de casting
Et c’est d’autant plus regrettable que Gérard Depardieu se montre d’une grande sobriété et que l’histoire est inspirée des mémoires d’un ancien policier. Mais la mise en scène est trop laborieuse pour qu’on y croie. Et que dire de la bande-son exécrable, qui rend bon nombre de dialogues quasiment incompréhensibles ? Cette mauvaise habitude française ne rend pas davantage service à un film qui n’arrive décidément pas à émerger de la nuit où le récit l’a plongé.
Une conclusion archi téléphonée plus tard, il faut bien dresser le constat : pour un Diamant 13, c’est loin d’être un bijou. Mais que fait la police ?