c comme cinéma

mardi, juin 30, 2009

LA GUERRE DES MISS
Réalisation. PATRICE LECONTE
France – 2008 – 89 min.
Comédie

LES MISS TIQUENT

Rien ne va plus à Charmoussey, ce petit village de montagne encaissé dans une vallée paisible. Et pour cause: depuis 22 ans, l’élection de Miss Pays de Garupt, la Miss locale, revient systématiquement à la commune voisine, Super Charmoussey, dont l’emplacement avantageux en a fait une station de ski appréciée des touristes.
Pour laver cet affront qui perdure, ainsi que pour sauver sa commune qui se vide peu à peu, le maire de Charmoussey décide de prendre le taureau par les cornes: cette année, il faut à tout prix emporter la victoire. Pour ce faire, il fait appel à un ancien enfant du village, Franck Chevrel, acteur raté à Paris, et lui demande de devenir le coach des candidates au titre de Miss.

Patrice Leconte a accumulé avec plus ou moins de bonheur un bon nombre de comédies. Celle-ci ne restera pas parmi les meilleures, même si elle constitue un aimable divertissement, principalement grâce à la présence de Benoït Poelvoorde.
Notre compatriote est en effet la cheville ouvrière du film, dont le ressort repose essentiellement sur ses épaules: les mimiques et les gags de l’acteur font mouche à plusieurs reprises, de même que les situations cocasses dans lesquelles son personnage se retrouve entraîné. Pas au mieux dans sa vie personnelle, le Belge retrouve tout son punch devant la caméra.
Mais à force de compter sur la force de frappe de son comédien vedette, Leconte semble en avoir oublié de donner davantage de consistance à son scénario, qui aurait pu et du s’avérer bien plus piquant et pousser plus à fond le thème des querelles de village d’une part et la satire de l’univers des concours de Miss d’autre part. La farce, certes amusante, reste bien trop gentille alors qu’il y avait pourtant matière à réflexion, d’autant plus après toutes les polémiques ayant touché les élections de Miss France ces dernières années.
Il en va de même pour la conclusion, bien trop téléphonée et à l’humour sans grande finesse. Ce concours là n’est pas un ratage complet, on y sourit même plus d’une fois, mais il ne décrochera pas le premier prix.