c comme cinéma

samedi, septembre 01, 2007


THE NAMESAKE ♦♦
Réalisation. MIRA NEIR
USA/Inde – 2006 – 122 min
Drame

BOUILLON DE CULTURES

Ce n’est plus Salaam Bombay mais plutôt « Salaam New York » que lance Mira Neir par le biais de cette chronique attachante d’une famille hindoue venant s’installer aux Etats-Unis. Ce récit –dont le genre a déjà été exploité maintes fois au cinéma- s’étale sur une période d’environ trente ans et se décale peu à peu des parents aux enfants au fur et à mesure que ces derniers grandissent.
C’est donc sans surprise que l’on assiste au déracinement culturel de ce couple que la promesse d’une vie meilleure a poussé vers des horizons lointains où ils tenteront d’abord tant bien que mal de s’adapter à leur nouvelle vie, et ensuite de comprendre leurs enfants nés aux USA et n’ayant évidemment pas les mêmes repères.
Cette évolution relationnelle constitue la partie la plus intéressante du film, servie par 2 acteurs excellents (Irfan Khan et Tabu dans les rôles du père et de la mère) qui parsèment l’histoire d’une bonne dose de tendresse et d’émotion à travers la profonde humanité qui se dégage de leurs personnages.
La réalisatrice aurait donc parfaitement pu s’en tenir à ça, mais la dernière demi-heure s’attarde inutilement sur le fils devenu jeune adulte et dont le parcours n’offre qu’un intérêt très relatif et bien plus conventionnel par rapport à l’intensité émanant du couple parental. Il n’était pourtant pas nécessaire de rallonger un récit qui avait livré ses meilleurs moments en 90 minutes et un quart de siècle de rapports familiaux finalement bien plus universels que ce que l’apparent choc des cultures laisse supposer.