c comme cinéma

lundi, décembre 24, 2007

SA MAJESTÉ MINOR ♦♦
Réalisation. JEAN-JACQUES ANNAUD
France – 2007 – 101 min.
Comédie

LE BON ROI PAILLARD

Jean-Jacques Annaud est décidément bien déconcertant! Après le familial Les deux frères, voilà qu’il nous entraîne dans le temps, moins loin qu’à l’époque de La guerre du feu, mais dans une civilisation grandement amatrice des bonnes choses de la chair!
Donnant dès le départ dans la joyeuse paillardise, Sa Majesté Minor bouscule –et si tu me bouscules, prends garde que je ne t’… - les codes du genre en rendant grâce au dieu Pan et à la liberté sexuelle qui, longtemps avant mai 1968, régnait sur les fidèles du paganisme.
Le premier moment de surprise –voire même de consternation- passé, on se laisse peu à peu prendre au jeu, au fil des aventures grotesques et baroques de Minor, qui revisite les mythes –poil à la…- et envoie paître tous les tabous qui paralysent bien trop souvent notre société un peu trop coincée aux entournures.
Replacé dans ce contexte, le film prend toute sa dimension, au-delà de la première apparence de gaudriole cochonne qu’il dégage. Les acteurs aussi semblent avoir pris leur pied: José Garcia déambule en pagne d’un bout à l’autre, tandis que Vincent Cassel prend une apparence de bouc à qui toutes les rondeurs (y compris celles… d’un tronc d’arbre!) font solidement remonter le moral. Et pas que le moral, comme vous l’aurez deviné, bande de canaillous!
Un Annaud placé en-dessous de la ceinture, curieux objet à aborder en connaissance de cause pour en apprécier la raison d’être.

1 Comments:

Blogger ThierryVW said...

"en connaissance de cause" et "replacé dans le contexte", c'est comme kiff-kiff et bourricot... ou Dupond-Dupont, non ?
Et tu redondances
dances
c'est la critique nouvelle
Et tu redondances
dances
On dirait du Gicquel
Ce critique
Qui t'entraîne
Jusqu'au bout de l'ennui
Te provoque, toi le rimaillon
D'un vent de cinéphilie !

5:55 PM  

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