c comme cinéma

vendredi, avril 18, 2008


JOHN RAMBO
(Rambo)
Réalisation. SYLVESTER STALLONE
USA – 2007 – 90 min.
Action

RAMBOUM !

Après John McClane de Die Hard et avant Indiana Jones, voilà le barbouze américain le plus musclé qui sort d’une très longue retraite pour un 4e épisode, histoire de rendre encore un «coffret trilogie» obsolète. Mais ne comptez pas sur nous pour aller engueuler l’ami John, au vu de sa façon expéditive d’exploser la tronche des gens qu’il n’aime pas!
Car malgré les 61 balais en fer forgé que l’ami Sylvester affiche au compteur, il ne ménage pas ses efforts pour canarder tout ce qui bouge et faire rouler ses mécaniques savemment entretenues à coup d’hormones de croissance et de botox.
La première moitié du film, pourtant, ressemble davantage à un honnête film d’action mettant en évidence les affres du sinistre régime dictatorial qui étrangle la Birmanie. C ’est vrai, Stallone effectue quelques raccourcis avec la géographie et la situation locales, mais laissons-lui le bénéfice de l’intention louable.
Mais pourquoi se croit-il ensuite obligé, dans la seconde moitié, de verser dans une violence d’autant plus extrême qu’elle apparaît gratuite? Plus question, dès lors, de creuser la psychologie du personnage: seule l’action tonitruante a droit de cité, l’hémoglobine gicle en même temps que les vilains se font éparpiller en mille morceaux sur le champ de bataille.
Et soucieux de ne pas briser cette harmonie sanglante, l’acteur/réalisateur expédie la fin, alors que le retour de son héros vers ses racines aurait au contraire justifié un développement plus long. Faudra arrêter les stéroïdes: John Rambo a perdu le bon tempo en cours de route à force de vouloir trop foncer.