c comme cinéma

jeudi, janvier 29, 2009

COURSE À LA MORT
(Death race)
Réalisation. PAUL W.S. ANDERSON
USA – 2008 – 105 min.
Action

LE BAGNE OU LA BAGNOLE

Dans un futur proche, en Amérique, les prisonniers sont contraints de participer à des courses automobiles très violentes retransmises à la télévision pour le plus grand plaisir de spectateurs avachis devant leur petit écran.
C'est dans ce contexte que Jensen Ames, condamné à tort pour le meurtre de sa femme, se voit assigné à participer à l'une de ces courses, dans laquelle il devra remplacer le célèbre Frankenstein, un coureur masqué mythique aux yeux du public, dont la mort récente a été tenue secrète pour ne pas risquer de voir les audiences dégringoler.


L’introduction est étrangement prémonitoire, puisqu’elle annonce l’effondrement de l’économie américaine pour 2012… et que le film sort quatre ans plus tôt en pleine crise mondiale!
Cet aspect mis à part, Death race n’a plus grand chose à voir avec la version initiale dont il s’inspire: La course à la mort de l’an 2000, sorti en 1975, se voulait bien plus iconoclaste que ce remake qui prend bien soin de rester enfermé dans des arènes réservées uniquement aux prisonniers s’affrontant pour leur liberté.
Pointant du doigt la télé-réalité et ses dérives de plus en plus fréquentes, l’histoire se concentre néanmoins bien davantage sur les courses en bagnole spectaculaires, prétexte idéal à une pléthore de cascades et de scènes d’action joliment montées.
Si ce n’est qu’à force de multiplier les épreuves à quatre roues, Anderson finit inévitablement par se répéter, et passe à côté de pas mal de choses, comme par exemple d’une intrigue qui… tienne la route. Pied au plancher, il puise dans bon nombre de récits post-apocalyptiques similaires pour autant de références à quelques grosses productions à succès. Et peu importe si la vraisemblance de l’ensemble verse dans le fossé à mi-parcours: vrroum vrroum, le réalisateur n’a visiblement pas eu envie de débrayer!