c comme cinéma

jeudi, janvier 29, 2009

MANIPULATION
(Deception)
Réalisation. MARCEL LANGENEGGER
USA – 2008 – 108 min.
Thriller

DÉCEPTION PLUTÔT QUE MANIPULATION

Jonathan n’a pas à proprement parler une vie très passionnante: pas d'amis, pas de copine régulière; son existence se résume essentiellement à son travail de comptable dans une grosse société new-yorkaise...
Jusqu'au jour où il fait la connaissance d’un avocat de la même compagnie, Wyatt, grâce à qui il va se retrouver inscrit sur la «Liste», un club de rencontres sulfureux peuplé de jeunes femmes superbes et... disponibles.
Mais alors qu’un attachement sentimental semble voir le jour entre lui et une de ses partenaires, cette dernière disparaît mystérieusement.


Même s’il est un faux ami et ne signifie pas la même chose en anglais, le titre original correspond bien à la sensation qui se dégage à l’issue du film: déception! Pour son premier long-métrage, Marcel Langenegger a, en effet, encore du chemin à parcourir, même si on peut lui reconnaître quelques points positifs.
Ainsi, le réalisateur tente d’imprimer un style très hitchcockien à ses images et à l’atmosphère entourant le récit. Ce qu’il parvient à accomplir plus d’une fois, mais sans réussir à emballer suffisamment le rythme de son histoire, ni à la pimenter comme l’aurait pourtant justifié le sujet abordé, les scènes supposées amener une touche d’érotisme restant d’une sagesse exemplaire.
Autre point à lui reprocher: le sous-emploi des seconds rôles: pourquoi convier Charlotte Rampling à cette Manipulation, si c’est pour lui attribuer une portion aussi congrue? Et la question vaut aussi pour Maggie Q et Natasha Henstridge….
Quant à l’intrigue proprement dite, les ficelles du thriller classique d’application ici sont rapidement démêlées et le mystère autour de la disparition de l’héroïne n’en reste pas longtemps un.
Reste donc l’affrontement tout en finesse de Hugh Jackman et Ewan McGregor, fers de lance de cet aimable suspense qui ne manipule pas les esprits autant qu’espéré.