c comme cinéma

vendredi, février 27, 2009

LA LOI ET L’ORDRE
(Righteous Kill)
Réalisation. JON AVNET
USA – 2008 – 100 min.
Policier

ÇA FAIT DÉSORDRE


Depuis 30 ans qu’ils sont partenaires à la police de New York , les détectives Turk et Rooster ne se sentent pas prêts à prendre leur retraite, même si l’échéance se rapproche inéluctablement.
Or, peu avant leur départ, plusieurs criminels ayant échappé à la justice sont assassinés selon un mode opératoire identique à celui d’un tueur en série que les deux enquêteurs avaient fait mettre sous les verrous autrefois. Se seraient-ils trompé de coupable?
Pendant qu’ils mènent leurs investigations pour découvrir la vérité, les détectives Perez et Riley entament une enquête en parallèle.

Le royaume interdit, avec Jackie Chan et Jet Li, démontrait tout récemment qu’il ne suffit pas de mettre deux célébrités en tête d’affiche pour constituer un bon film. Ce triste constat est à nouveau d’application ici, puisque les deux monstres sacrés que sont Al Pacino et Robert De Niro se retrouvent embarqués à leur corps défendant dans un polar indigne de leur rang.
Tout au plus de la trempe d’un téléfilm policier de fin de soirée, La loi et l’ordre –rien à voir avec la série Law and Order- est une histoire très banale qui ne révolutionne en rien le genre. Guère de mystère à se metre sous la dent, ni de gros rebondissement inattendu. Tout au plus une révélation finale qui ne surprendra qu’à moitié, et qui se voit de toute façon mise en scène très platement, comme le reste d’une action dont le rythme est singulièrement absent.
Reste donc à se contenter du partenariat du duo vedette, sur qui tout repose d’un bout à l’autre. Mais il ne faut pas s’attendre à beaucoup d’étincelles pour autant: Pacino et De Niro sont loin d’être bons pour la retraite, mais leurs dialogues manquent de tonus; on est décidément bien loin des réparties à la mitraillette qu’on pouvait espérer.
En fin de compte, le titre français choisi traduit bien l’atmosphère ambiante de ce policier: sage et ordonnée, sans faire de vagues. Al et Robert méritaient pourtant un réalisateur qui enfreigne les lois du classicisme peu emballant qu’il a choisi.