c comme cinéma

lundi, mars 30, 2009

THE BROKEN 0
Réalisation. SEAN ELLIS
Angleterre – 2007 – 84 min.
Epouvante

ET LE MIROIR SE BRISA

Gina McVey assiste avec sa famille au dîner d'anniversaire de son père lorsqu'un miroir se décroche du mur et se fracasse sur le sol. Pas superstitieuse, la jeune femme n’y prête pas attention.
Néanmoins, le lendemain, alors qu’elle se trouve en rue, Gina s'aperçoit au volant de sa propre voiture. Stupéfaite, elle suit cette étrange apparition jusqu'à son appartement...
Victime peu après d’un accident de circulation, elle va alors découvrir que certaines forces inconnues nous entourent et qu’il va falloir les combattre.

Il n’y a pas que les miroirs qui ont volé en éclats dans ce film: notre patience aussi! Car malgré les minutes qui s’écoulent, il faut bien se rendre à l’évidence après une demi-heure: ce n’est pas ici qu’il va se passer quelque chose!
Pour son deuxième long métrage, Sean Ellis trompe pourtant bien son monde, puisque à de nombreuses reprises il instaure un suspense laissant présager des rebondissements inquiétants. Las! Pas de quoi faire flipper un esprit malin: le soufflé retombe à chaque fois quand il ne faut pas, c’est-à-dire au moment où l’épouvante devrait enfin prendre le dessus.
Au lieu de se concentrer sur l’histoire, ne sachant sans doute pas courir deux lièvres à la fois, le réalisateur a préféré soigner l’image: belle photographie en effet pour mettre en valeur un Londres froid et désincarné.
Mais piètre consolation pour les amateurs de fantastique qui auront bien du mal à ne pas piquer du nez devant ce récit surnaturel dans lequel les reflets des personnages sortent des miroirs pour prendre la place de leur modèle réel. Bof, c’est pas du déjà vu cent fois, ça?
Le final n’arrange d’ailleurs rien: truffé d’incohérences, il finit de convaincre ceux qui en doutaient encore que The broken casse beaucoup de vitres mais jamais la baraque. Sept ans de malheur !