c comme cinéma

lundi, mars 30, 2009

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE 3D
(Journey to the center of the Earth 3D)
Réalisation. ERIC BREVIG
USA – 2008 – 92 min.
Fantastique

MANQUE DE RELIEF

Au sein de l’institut où il travaille, le professeur Trevor Anderson est de plus en plus considéré comme un scientifique loufoque, du fait des hypothèses révolutionnaires qu’il défend.
Pourtant, au cours d’une expédition en Islande où son jeune neveu Sean l’accompagne, Trevor va se retrouver plongé dans l’inconnu. Sous la conduite de la charmante Hannah, qui leur sert de guide, Anderson et Sean vont entamer une descente extraordinaire vers les profondeurs de la Terre, à la rencontre de mondes inexplorés.

Tous à vos lunettes pour cette plongée au centre de la Terre… et en trois dimensions! Mais ceux qui espèrent voir un spectacle impressionnant allié à un scénario consistant risquent de déchanter rapidement: la prouesse technique du relief et une histoire solide ne vont pas forcément de pair. Il est sans doute très difficile de s’appliquer à un de ces deux aspects sans que ce ne soit au détriment de l’autre.
Et cette énième adaptation de l’oeuvre de Jules Verne ne déroge donc pas à la règle… Les images en 3D ont incontestablement progressé, permettant quelques effets spectaculaires qui donnent au spectateur l’impression de pénétrer l’écran et d’aller à la rencontre des personnages ou autres étranges créatures qui peuplent le récit. Dès lors, le plaisir de ces sensations tridimensionnelles reste intact pour le cinéphile qui se laisse entraîner sans trop rechigner dans l’aventure.
Par contre, pas sûr du tout qu’il adhère avec le même enthousiasme aux évolutions des héros, certes bien sympathiques mais entraînés dans une histoire truffée d’invraisemblances d’un bout à l’autre et surtout plombée par une puérilité navrante qui la limite de ce fait presque exclusivement à un jeune public.
Sans la magie de la 3D, ce Voyage au centre de la Terre tomberait donc irrémédiablement dans un gouffre sans fond, à 20.000 lieues de la fantaisie et des merveilleux mondes imaginaires de l’écrivain prolifique dont le film s’inspire.