c comme cinéma

mercredi, août 16, 2006


PIRATES DES CARAIBES 2, LE SECRET DU COFFRE MAUDIT ♦♦
(Pirates of the Caribbean 2 : Dead Man’s Chest)
Réalisation: GORE VERBINSKI
USA – 2005 – 150 min
Aventure

POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRATE

Superman est bien revenu en cet été 2006, dès lors pourquoi pas le fameux pirate Jack Sparrow? Très attendue, la suite du Pirates des Caraïbes passe à l’abordage sur les grands écrans, pour de nouvelles aventures tout aussi trépidantes que les précédentes.
Du grand spectacle à n’en point douter, pour les amateurs de costumes et de reconstitutions d’époque : batailles homériques, superbes navires et personnages inquiétants voguant sur les sept mers ; rien de tel pour revigorer la flibuste endormie au fond des océans !
Johnny Depp est égal à lui-même, sacré capitaine au long cours et jamais avare de transformations dans ses films, tandis que la sublime Keira Knightley, de plus en plus ravissante, lui donne une réplique à la hauteur de son charme.
Jolie croisière en perspective donc, mais Gore Verbinski n’a pas pu s’empêcher de charger le navire de trop de bagages qui rendent parfois la traversée un peu lourde. Usant des ellipses à plusieurs reprises, il oblige le spectateur à bien s’accrocher pour ne pas perdre le fil du récit. Parfois confus, et n’évitant pas quelques gags grotesques, ce deuxième Pirate des Caraïbes commet également le même péché que Matrix reloaded : une fin en forme d’épisode à suivre, frustrante et abrupte à souhait.
Le divertissement n’en reste pas moins attrayant et haut en couleurs, rachetant en grande partie ses faiblesses. Reste à hisser la grande voile pour atteindre la conclusion de la trilogie en 2007.


UNITED 93 ♦♦♦
Réalisation : PAUL GREENGRASS
USA – 2005- 105 min
Drame

ALLER SIMPLE VERS LA MORT

Hollywood, même dans ses scénarios les plus fous, n’avait jamais osé imaginer le cataclysme du 11 septembre 2001. A présent qu’une bande de lâches, se servant de Dieu comme prétexte à ses crimes, a rendu possible l’impensable, les studios se penchent sur ce drame atroce pour évoquer les tragiques événements.
Greengrass n’emprunte cependant pas la voie du sensationnalisme, mais de la rigueur historique, dans ce docu-fiction sans temps mort, reprenant la chronologie de l’horreur vue depuis le seul avion ayant manqué sa cible grâce au courage des passagers.
Outre son rythme, ce qui rend également le film angoissant d’un bout à l’autre est le fait que le spectateur connaît d’avance la conclusion du récit. Ce n’est pas Flightplan ou Red eye, pour citer deux films-catastrophe récents, mais une histoire bien réelle de passagers innocents menés vers la mort et dont on a l’impression d’assister aux derniers instants.
Du coup, on se replonge avec la sensation du direct en plein cœur du 11/09/01, revivant l’incrédulité et la stupéfaction de ceux –contrôleurs aériens, services de sécurité- ayant vécu les faits aux premières loges.
Si les deux premiers tiers de l’action offrent un plan d’ensemble sur la tragédie, le dernier tiers se concentre quasi exclusivement sur le vol 93, utilisant avec la plus grande fidélité les témoignages laissés par les victimes. Ainsi, sentant leur fin proche, leurs derniers appels vers leurs familles constituent un moment très intense, poignant mais sans voyeurisme.
Du très bon travail de reconstitution, et un hommage appuyé aux malheureux qui, malgré leur courage, n’ont pas pu annuler leur aller simple vers la mort.


NOS VOISINS, LES HOMMES ♦♦♦
(Over the hedge)
Réalisation : TIM JOHNSON & KAREY KIRKPATRICK
USA – 2005 – 85 min.
Dessin animé

LA FAMILLE DURATON

Dreamworks se lance dans un vrai « maraton » gastronomique en mettant en vedette le raton-laveur, ce charmant brigand peu familier chez nous mais qui apprécie particulièrement les poubelles et garde-mangers d’Outre-Atlantique.
Qui d’autre que ce raton mignon pouvait mieux incarner la satire drôle et intelligente que contient le scénario? En effet, l’histoire est une critique évidente de notre société de consommation, qui gaspille à qui mieux-mieux et charcute la nature dès que l’occasion lui en est donnée.
Riton et ses compagnons symbolisent donc la lutte animalière contre ces fichus voisins (in)humains, prétexte idéal pour une succession de gags très sympathiques et de situations cocasses. Le tout étant servi par une excellente qualité visuelle sans laquelle les studios Dreamworks, Pixar ou autres ne seraient pas ce qu’ils sont.
Bien sûr, l’ambition première de Nos voisins les hommes est avant tout de divertir. La critique de notre mode de vie n’est donc jamais très féroce ou empreinte d’une dimension dramatique, comme l’était un Ferngully. Le message reste néanmoins perçu à travers les voix des nombreuses stars qui, dans la VO comme dans la VF, prêtent leur organe à ce film animalier vraiment pas… bête.


SUPERMAN RETURNS ♦♦
Réalisation: BRYAN SINGER
USA – 2005 – 154 min.
Fantastique

LES ABSENTS ONT TOUJOURS LEX LUTHOR

Maintes fois annoncé, le grand retour du plus célèbre Kryptonien est enfin une réalité. Délaissant ses X Men, Bryan Singer s’est chargé de ce Superman returns qui n’est pas un remake mais plutôt une pseudo-suite supposée se dérouler après le 2e épisode de la quadrilogie originale.
« Supposée » car les événements qui y sont narrés rendent les épisodes 3 et 4 caduques. Et « pseudo-suite » car Singer n’hésite pas à reprendre dans son scénario plusieurs scènes ou répliques du 1er épisode de 1978 !
Curieux mélange donc, qui rend le produit déconcertant : les ingrédients traditionnels qui nous rendent Superman familier sont bel et bien là, mais le changement n’en est pas moins perceptible. Voilà que Lois est mère de famille et bien plus sûre d’elle qu’autrefois, tandis que le héros invincible doit s’habituer à ne plus être seul dans le cœur de sa belle.
Lex Luthor (Kevin Spacey succédant à Gene Hackman) est cependant de retour, aussi machiavélique que d’habitude, et les effets spéciaux tonitruants ne manquent pas de souligner l’invincibilité retrouvée du super-héros incarné par un Brian Routh inconnu mais assez convaincant, même si le personnage de Clark Kent est trop peu présent par rapport à son alter égo vitaminé.
On saura néanmoins gré au réalisateur de rendre hommage dans le générique à Christopher Reeve et sa femme Dana, partis bien trop tôt pour un long voyage vers la planète Krypton, d’où ils pourront peut-être suivre le retour honorable de Superman.


CARS ♦♦♦
Réalisation: JOHN LASSETER
USA – 2005- 120 min
Animation

EN ROUTE POUR LES OS – CARS

Les gens de Pixar laissent perplexe : comment diable parviennent-ils à faire encore mieux à chaque fois ? Dernier exemple en date, ce Cars pourtant risqué, visant à rendre sympathique et aussi humaine que possible une bande de voitures rutilantes ou bringuebalantes.
Démarche plutôt culottée : une ode à la bagnole toute puissante à une époque où la pollution fait des ravages, voilà sans aucun doute un projet 100 % américain ! Si cet aspect a de quoi faire grincer des mécaniques, on ne peut néanmoins qu’applaudir des deux portières devant l’animation éblouissante, les images virevoltantes, les décors splendides ; bref la pureté technique inouïe du film.
Car(s) au-delà des références au monde de l’automobile qui n’intéresseront que les passionnés du genre, l’histoire est truffée de clins d’œil, de jeux de mots savoureux et d’une délicieuse pointe de nostalgie qui nous emmène vers les grands horizons de la mythique Route 66. C’est d’ailleurs là que se tient la majeure partie du récit, laissant percer par les radiateurs un message empreint d’une certaine philosophie : atteindre l’arrivée en vainqueur compte moins que le parcours suivi pour franchir la ligne.
Ne seraient-ce les personnages imaginaires, difficile de percevoir que tout cela n’est qu’illusion. On a beau se rincer les phares, Pixar a fait de l’excellent boulot. Attachez vos ceintures : avec de tels engins cinématographiques, Lasseter n’est pas près de lasser.


THE TRAVELLER GIRL ♦♦
(Pavee Lackeen)
Réalisation. PERRY OGDEN
Irlande – 2005 – 87 min.
Drame

BALLADE IRLANDAISE

Sorte de gitans irlandais, les Irish Travellers forment une communauté peu connue en-dehors de leur pays. Ce sera moins le cas après le film de Perry Ogden qui se penche sur ces gens du voyage et leurs difficultés à s’intégrer à une société sédentarisée qui ne veut pas d’eux.
S’il ne s’agit pas à proprement parler d’un documentaire, l’histoire n’en est pas moins jouée par des comédiens amateurs, Travellers eux-mêmes, qui renforcent de par leur naturel face à l’objectif l’authenticité de la mise en scène.
Caméra à l’épaule, le cinéaste suit sa jeune héroïne pour ne quasiment jamais la quitter et nous introduit progressivement au sein de sa famille et de ses amis. Pas très éloigné du cinéma des Dardenne, The traveller girl nous décrit une réalité sociale peu reluisante, celle d’un groupe d’exclus qui tente néanmoins de rester la tête hors de l’eau avec l’aide de quelques personnes bienveillantes.
Du coup, ce récit qui paraissait lointain acquiert une dimension universelle : quel que soit le pays ou la situation vécue, être en marge de la société entraîne les mêmes conséquences.
Sans éviter un côté parfois répétitif, le film hésite par ailleurs assez fréquemment entre fiction et réel, ce qui le rend inégal par moments. De même que sans véritable début ni fin, il laisse un bon nombre de questions sans réponse, aspect frustrant après que l’on se soit attachés aux personnages. Mais le voyage au cœur de cette Irlande-là vaut quand même le détour.


STAY ALIVE 0
Réalisation: WILLIAM BRENT BELL
USA – 2005 – 88 min
Horreur

PLUTOT MOURIR !

Certains films ont la capacité terrifiante de faire mourir d’ennui tant ils sonnent creux. Stay alive n’est pas loin d’accomplir cet exploit : ramassant à la pelle tous les ingrédients du genre, le film n’est qu’un condensé de scènes d’horreur vues et revues jusqu’à plus soif.
Le suspense est donc insoutenable, d’autant plus que l’intrigue est subtile à souhait : une bande de jeunes qui se fend la pêche devant un jeu vidéo voit ses membres disparaître l’un après l’autre, victime dudit jeu. Comme tout « slasher » ultra-classique, nul besoin d’être Sherlock Holmes, donc, pour deviner qui va périr dans l’aventure et qui seront les heureux élus à la fin de la partie.
Ainsi donc, la cassette tueuse de The ring a trouvé son maître : la console exterminatrice ! L’idée n’est pas mauvaise, d’autant qu’elle se base sur une histoire vraie, celle d’une « Draculette » de jadis dont l’histoire méconnue n’a pourtant rien à envier à celle du célèbre vampire des Carpates.
Hélas, un manque de rythme permanent, un générique de quasi inconnus manquant encore de personnalité et des scènes d'horreur pas vraiment flippantes ne permettent jamais à Stay Alive de garder l'intérêt vivant. Première victime: le spectateur!


MEURTRIERES
Réalisation: PATRICK GRANDPERRET
France – 2005 – 97 min.
Drame

VIVRE LES TUE

Il y a de ces films frappés d’une étrange malédiction, et Meurtrières en fait partie : trente ans de gestation –le projet fut initié par Maurice Pialat mais maintes fois reporté- pour finalement aboutir à un résultat très moyen.
Road-movie 100% féminin, ce Thelma & Louise version jeunes filles nous entraîne sur les routes tortueuses empruntées par deux amies à l’équilibre chancelant et en manque de repères.
Si Hande Kodja et Céline Sallette constituent à n'en point douter une belle révélation au travers de leur excellent duo d’actrices, on ne peut en dire autant du scénario banal qui prend 90 minutes pour décrire une évidence, à savoir que les deux héroïnes sont davantage victimes que coupables.
Et pour en arriver à une telle conclusion, Grandperret ne redoute pas de tomber dans les clichés, parsemant sur la route de Nina et Lizzy des machos pur jus à vous dégoûter de la gent masculine.
Ces mauvaises rencontres répétitives ne mènent pas loin malgré les kilomètres parcourus, pas plus que des dialogues pas souvent inspirés. Finalement donc, si Meurtrières ne tue pas le spectateur d’ennui, c’est grâce à ses deux jeunes interprètes qui portent le film à bout de bras. Le reste laisse une sensation d'inachevé; un comble pour un projet aussi ancien.

CHICKEN TIKKA MASALA
Réalisation : HARMAGE SINGH KALIRAI
Grande-Bretagne – 2005 – 90 min
Comédie

DELHI AMOUREUX

Depuis quelques années, le cinéma britannique semble devenu friand de comédies plus ou moins dramatiques mettant en scène l’importante communauté indo-pakistanaise du pays et ses difficultés à mélanger harmonieusement traditions et vie moderne.
Chicken tikka masala est un nouvel exemple de ce courant : comédie ethnique mettant en exergue les aléas d’un jeune homme d’origine indienne qui n’ose affronter son homosexualité de peur de décevoir ses parents. Sujet intéressant mais qui, faute d’un traitement approprié, ne va jamais assez loin dans l’analyse du phénomène.
Choisissant plutôt le parti d’en rire, Harmage Singh Kalirai ne provoque pourtant guère d’esclaffements, tout au plus quelques sourires réguliers. Il y avait cependant moyen de rendre bien plus drôles les contradictions des personnages et de leurs cultures respectives. D’autant plus que les personnalités décrites, souvent hautes en couleurs, recèlent un potentiel comique qu’on aurait voulu plus développé.
Le film n’apporte donc rien de neuf par rapport à ses prédécesseurs du même genre (My son the fanatic, Fish and Chips, …). L’histoire est certes sympathique mais laisse sur sa faim, d’autant plus que la conclusion verse dans une facilité un peu naïve. Un Chicken tikka masala comestible mais qui manque singulièrement d’épices.


LA RUPTURE
(The break-up)
Réalisation : PEYTON REED
USA – 2005 – 106 min
Comédie

DESAMOUR QUAND TU NOUS TIENS

La vie a de ses coïncidences, tout de même : Jennifer Aniston ayant rompu avec son Brad de compagnon juste avant le tournage, le film prend une drôle de signification!
Mais cet aspect « presse people » ne permet pas au film de décoller, restant bien trop tiède par rapport au potentiel du sujet développé. Sorte de vague remake fadasse de La guerre des Rose, La rupture navigue entre comédie pure et récit doux-amer sans jamais trouver ses marques. Du coup, les scènes ne sont jamais véritablement drôles ou tristes et laissent le spectateur sur sa faim.
Il y avait pourtant moyen d’insuffler bien plus d’intensité dans ce couple en désamour, reflet cruel de notre société dans laquelle bien rares sont les unions qui subsistent. L’évocation du quotidien qui tue l’amour ne manque pas de sensibilité, mais l’histoire retombe systématiquement sur ses bases et tourne en rond.
Davantage épisode de sitcom américaine (vous avez dit Friends ?) que film à part entière, La rupture évoque donc un thème cent fois abordé au cinéma, sans le revisiter suffisamment. Vince Vaughn et sa partenaire font ce qu’ils peuvent, mais cette dernière, dans un registre similaire, était bien plus convaincante dans Bruce tout-puissant : aussi grosse la comédie paraissait-elle, aussi touchants en étaient les personnages lors des moments d’émotion. C’est ce subtil équilibre que le présent couple ne trouve pas assez dans sa rupture consommée.


DANS LA PEAU DE JACQUES CHIRAC ♦♦
Réalisation : MICHEL ROYER & KARL ZERO
France – 2006 – 90 min
Documentaire

JACQUES A DIT…

Joli travail de fourmi pour Zero et Royer, qui ont patiemment fouillé les archives de l’INA afin de récolter quelques-unes des innombrables apparitions télévisées de Jacques Chirac au cours des décennies.
Le but de ce documentaire est clair : démontrer, images à l’appui, les contradictions permanentes du héros involontaire au fil des années, et stigmatiser, en se servant de l’humour, le bilan plus que maigrichon du Président de la République.
Pour se glisser dans la peau de Chirac, donc, les réalisateurs ont confié à l’imitateur Didier Gustin le soin de commenter ce « testament politicomique » qui ravira à n’en point douter les adversaires du grand Jacques et fera rire jaune ses fidèles partisans.
Le procédé n’est pas neuf mais reste amusant, du moins pour les habitués de la classe politique d’Outre Quiévrain. Sur 90 minutes néanmoins, la succession de séquences n’évite pas les redites, de même qu’un tempo manquant parfois de rythme, et une certaine mauvaise foi tendant à se focaliser sur les contradictions d’un homme, alors que tout politicien, au cours d’une longue carrière, est amené à dire blanc un jour et noir le lendemain.
C’est finalement la vie privée de Chirac qui procure les moments les plus savoureux, et surtout le portrait pas franchement jovial de la « première dame » avec qui son Président de mari ne doit pas se bidonner tous les jours. A moins que ce docu très particulier ne les fasse s’esclaffer au coin du feu…


SHE’S THE MAN
Réalisation : ANDY FICKMAN
USA – 2005 – 105 min
Comédie

FOOTSIE

Année de Coupe du Monde oblige ? Voilà que les Américains se mettent à glorifier les vertus de notre bon vieux soccer, alors qu’ils étaient plutôt habitués à concocter quantité de films sur leur foot américain, base-ball ou autre basket.
Pas de A nous la victoire ! cependant, mais une sorte de Victor/Victoria sportif et clairement destiné aux ados en mal de bons sentiments et d’une pointe de guimauve.
Tout fleure bon l’Amérique au fil des élucubrations de l’héroïne : exaltation du dépassement de soi et du triomphe de la volonté, amourettes bien propres et humour gentil qui ne veut surtout pas aller trop loin.
Un sujet rêvé, donc, pour Hollywood qui nous livre ainsi un produit formaté guère passionnant, mais qui a toutefois le mérite de mettre en valeur la prestation masculin-féminin assez réussie d’Amanda Byrnes et de la placer dans quelques situations savoureuses, même si on regrettera un manque de second degré qui aurait pu déboucher sur une comédie bien plus caustique.
Le combat final, archi-classique dans son dénouement, ne réserve évidemment aucune surprise, et tout se termine par une scène des plus glamours sans laquelle ce genre de film ne serait plus tout à fait le même. On a déjà vu meilleure partie, mais on ne s’endort pas pendant le match, c’est déjà ça.