c comme cinéma

vendredi, avril 18, 2008


THERE WILL BE BLOOD
Réalisation. PAUL THOMAS ANDERSON
USA – 2007 – 158 min.
Drame

LA RUÉE VERS L’OR NOIR

Distribué, entre autres, par Disney, There will be blood est pourtant très loin d’être un divertissement familial. C’est par l’intermédiaire d’un prospecteur de pétrole qu’est symbolisée la course effrénée vers l’or noir qui allait, il y a environ 100 ans, changer la donne économique mondiale.
C’est donc une rétrospective assez pittoresque qui est proposée ici, à l’époque où l’exploitation pétrolière n’en était qu’à ses premiers balbutiements, à des années-lumière des multinationales toutes-puissantes et autres pétro-dollars qui dominent –du moins pour un temps encore- l’exploitation de carburant.
Mais autant Daniel Day-Lewis parvient-il à garder en permanence une interprétation très décalée, autant le film souffre cruellement d’une perte d’unité après la première heure. Alors que tout portait à croire que l’histoire allait déboucher sur une fresque historique sur fond de derricks et de barils, le scénario change de cap pour se recentrer quasi exclusivement sur le personnage de Plainview. Et c’est hélas terriblement insuffisant pour conserver intact l’intérêt d’un si long film.
Il y avait pourtant tellement d’aspects à creuser, à commencer par les puits de pétrole et tout le petit monde gravitant autour de cette industrie balbutiante. Les rapports entre le héros et son jeune fils subissent eux aussi un traitement bien trop réducteur par rapport à tout le potentiel dramatique qui pouvait s’en dégager. En lieu et place, le récit –assez fascinant au début- se traîne et devient ennuyeux, avant de connaître une conclusion tout aussi peu passionnante. Dommage d’être passé à côté d’un aussi bon filon.


LE RENARD ET L’ENFANT ♦♦♦
Réalisation. LUC JACQUET
France – 2007 – 92 min.
Aventure

MON AMI GOUPIL

Heureux qui comme cette jeune enfant a fait un beau voyage! Alors, n’hésitez plus: faites comme elle, inspirez un grand coup, prenez un bon bol d’air et laissez vous bercer par la nature, celle que l’homme n’a pas encore trop salopée et que Luc Jacquet filme décidément avec beaucoup de talent depuis La marche de l’empereur.
C’est dans des paysages de toute beauté qu’il développe une histoire d’amitié tenant sans doute bien davantage du conte que de la réalité. Mais qu’importe après tout quand tout cela est si bien mis en musique? Et nombreux seront ceux qui se reconnaîtront dans cette approche revigorante de la faune: le renard du film n’est-il pas, après tout, l’incarnation de nos gentils chienchiens ou de nos chatons sympas, animaux de compagnie dont l’affection nous est si chère?
Pour autant, le scénario ne verse pas dans une naïveté béate: pas question de laisser croire que les renards et autres animaux sauvages sont de braves petites bêtes d’intérieur. Une scène assez dure contrastant brutalement avec le ton général vient le rappeler, de même qu’Isabelle Carré, dans sa narration, insiste sur le fait qu’aimer, ce n’est pas posséder…
Au-delà du charme ambiant, la prouesse technique est également à relever: on imagine sans peine la patience infinie qui a été nécessaire pour créer cette symbiose entre la jeune actrice et ses compagnons à fourrure. Le résultat est en tout cas probant: c’est frais, sans prétention et plein de tendresse. Quel beau roman de renard!


CORTEX ♦♦
Réalisation. NICOLAS BOUKHRIEF
France – 2007 – 105 min.
Policier

CERVEAU POLICIER

Aborder la maladie d’Alzheimer par le biais d’un film policier est une idée assez intéressante et Nicolas Boukhrief (Le convoyeur) s’en est sorti honorablement. Un peu à l’instar du héros de Memento, le personnage principal tente de résoudre une énigme –du moins pense-t-il qu’il y a une énigme- en partant avec un handicap majeur : une mémoire défaillante. D’où la difficulté de distinguer le vrai du faux et d’être pris au sérieux face à une obstination qui paraît n’être qu’un aspect de la triste maladie dont souffre l’ancien flic.
C’est là que l’interprétation d’André Dussollier fait des merveilles. Imprégné par son rôle, l’acteur adopte avec un réalisme saisissant les attitudes et comportements des gens atteints par l’Alzheimer. Tout à la fois sobre et inquiétant, il anime ce polar très « 3x20 ans » avec un brio magistral, dans la peau d’un homme dont la maladie ronge les neurones mais qui s’accroche pour garder une parcelle d’identité.
Ses partenaires ne sont pas en reste ; c’est ainsi que Marthe Keller et les autres seconds rôles contribuent à entretenir une ambiance particulière dans cette intrigue très confinée.
Filmé avec simplicité, ce qui en fait sa force et sa faiblesse, Cortex n’évite pas quelques moments creux et tourne parfois en rond, de même qu’il se débarrasse un peu trop vite de certains personnages pourtant utiles à l’atmosphère ambiante. Mais il se laisse regarder d’un bout à l’autre et mérite amplement de garder une place dans nos souvenirs.


JOHN RAMBO
(Rambo)
Réalisation. SYLVESTER STALLONE
USA – 2007 – 90 min.
Action

RAMBOUM !

Après John McClane de Die Hard et avant Indiana Jones, voilà le barbouze américain le plus musclé qui sort d’une très longue retraite pour un 4e épisode, histoire de rendre encore un «coffret trilogie» obsolète. Mais ne comptez pas sur nous pour aller engueuler l’ami John, au vu de sa façon expéditive d’exploser la tronche des gens qu’il n’aime pas!
Car malgré les 61 balais en fer forgé que l’ami Sylvester affiche au compteur, il ne ménage pas ses efforts pour canarder tout ce qui bouge et faire rouler ses mécaniques savemment entretenues à coup d’hormones de croissance et de botox.
La première moitié du film, pourtant, ressemble davantage à un honnête film d’action mettant en évidence les affres du sinistre régime dictatorial qui étrangle la Birmanie. C ’est vrai, Stallone effectue quelques raccourcis avec la géographie et la situation locales, mais laissons-lui le bénéfice de l’intention louable.
Mais pourquoi se croit-il ensuite obligé, dans la seconde moitié, de verser dans une violence d’autant plus extrême qu’elle apparaît gratuite? Plus question, dès lors, de creuser la psychologie du personnage: seule l’action tonitruante a droit de cité, l’hémoglobine gicle en même temps que les vilains se font éparpiller en mille morceaux sur le champ de bataille.
Et soucieux de ne pas briser cette harmonie sanglante, l’acteur/réalisateur expédie la fin, alors que le retour de son héros vers ses racines aurait au contraire justifié un développement plus long. Faudra arrêter les stéroïdes: John Rambo a perdu le bon tempo en cours de route à force de vouloir trop foncer.


CLOVERFIELD ♦♦
Réalisation. MATT REEVES
USA – 2007 – 90 min.
Fantastique

NEW YORKZILLA

La «Grosse Pomme » a déjà connu bien des cataclysmes cinématographiques… et parfois bien réels aussi hélas, comme un certain matin de septembre 2001. S’inspirant de tous ces désastres fictifs ou non, Matt Reeves et son scénariste ont concocté un curieux mélange débouchant sur un résultat assez intéressant.
Surfant sur la vague de mystère qui entourait la sortie du film, l’histoire ne se presse d’ailleurs pas d’entrer dans le vif du sujet: il faut une bonne vingtaine de minutes pour que la fête entre potes laisse la place au chaos qui va envahir la ville. Mais l’effet espéré est plutôt réussi: susciter une angoisse diffuse chez le spectateur qui sent que quelque chose va bientôt se passer…
Et à l’instar du Projet Blair Witch qui ne montrait jamais l’ennemi supposé, Cloverfield suggère son monstre bien plus qu’il ne l’expose, laissant la caméra à l’épaule filmer la fuite éperdue des personnages principaux au lieu de se focaliser sur la bestiole géante sur laquelle on n’apprend d’ailleurs quasiment rien.
De l’énorme nuage de poussière évoquant les attentats du 11 septembre aux séquences rappelant les créatures filmiques ayant terrorisé New York, Cloverfield est donc davantage une très large référence plutôt qu’une oeuvre débordante d’originalité. Mais tous ces clins d’oeil s’assemblent avec efficacité et permettent à un casting quasiment inconnu de faire ses preuves. New York au cinéma a décidément un succès monstre!


LES ANIMAUX AMOUREUX ♦♦
Réalisation. LAURENT CHARBONNIER
France- 2007 – 85 min
Documentaire

AMOURS PAS BÊTES

Il ne se passe quasiment plus un mois sans qu’un documentaire animalier ou traitant des beautés de notre planète ne sorte sur les écrans. Signe, sans doute, d’un regain d’intérêt pour les thèmes à portée environnementale.
Voici donc l’occasion, après Un jour sur Terre, de regarder sous la couette de nos amies les bêtes, histoire de jeter un oeil pas très pudique sur leurs jeux amoureux et la façon dont nos compagnons à poils et à plumes fricotent joyeusement.
Car au-delà du simple besoin instinctif de reproduction, les animaux, à l’instar des humains, déploient également des trésors d’imagination pour tenter de séduire l’élu(e) de leur coeur, que ce soit pour un concubinage à durée réduite ou pour une vie en commun plus longue.
Parades, combats entre rivaux, …, tous ces phénomènes sont filmés avec une patience que l’on devine infinie par Laurent Charbonnier, qui nous livre ainsi de superbes images au gré de paysages splendides.
De là à dire que tout cela est captivant d’un bout à l’autre, ce serait oublier les innombrables docus que bien des émissions télé du même genre ont consacré des dizaines de fois au sujet. Et la narration de Cécile de France est à l’image de celle d’Anggun dans Un jour sur Terre: dispensable. Reste l’intérêt pédagogique indéniable et l’attrait pour les yeux d’un joli spectacle sur grand écran.


NO COUNTRY FOR OLD MEN ♦♦
Réalisation. ETHAN & JOEL COEN
USA – 2007 – 122 min.
Thriller

CAVALE SANS ISSUE

Les frères Coen aiment les causes désespérées et n’ont pas leur pareil pour les mettre en images. Rien d’étonnant dès lors à ce que le très « fargoesque » roman de Cormac McCarthy ait poussé les deux réalisateurs à adapter cette œuvre noire, la fuite en avant d’un homme dont la fortune mal acquise va se retourner irrémédiablement contre lui.
Et tout au long du film prédomine une froide violence, qui sera symbolisée d’un bout à l’autre par un magistral Javier Bardem dont le rôle de tueur psychopathe marque d’une empreinte rouge sang le récit. Son personnage, Anton Chigurh, abat sans la moindre pitié quiconque le gêne dans sa recherche du magot dérobé. Parfois face caméra, parfois hors champ, voire elliptique, chaque meurtre n’est qu’un pion supplémentaire sur l’échiquier macabre dressé par le criminel.
Mais alors que les trois quarts de l’histoire privilégient les longues séquences aux dialogues très limités et misent quasiment tout –même via les personnages secondaires- sur le duel à distance Javier Bardem/Josh Brolin, les deux frères brisent soudain cette harmonie en mettant un terme abrupt à la confrontation, loin des regards des spectateurs, quasiment à la sauvette. Limite scène coupée au montage. Et la fin laisse exactement la même sensation, d’autant que des sautes temporelles impromptues dans la narration ne rendent pas les choses très claires.
Vingt minutes de moins sans doute : voilà ce qu’il aurait fallu pour que cette épopée ne soit pas seulement sauvage mais aussi une incontournable du septième art.


GEORGIA RULE ♦♦
Réalisation. GARRY MARSHALL
USA – 2007 – 113 min.
Comédie dramatique

BELLE MAIS REBELLE

Lindsay Lohan a-t-elle accepté ce rôle en y voyant une part auto-biographique? Toujours est-il que son personnage fragile correspond plutôt bien à la vie d’excès que la star mène depuis quelques temps.
Le parallèle est donc assez présent tout au long du film, lequel constitue une agréable surprise effaçant les craintes d’une quelconque comédie dramatique empreinte de mièvrerie. Et cela grâce à un joli numéro d’actrices au travers d’une confrontation entre Lindsay Lohan et la trop rare Jane Fonda, à laquelle Felicity Huffman (la mère) se joint ensuite.
Trois femmes, trois caractères, et trois vies qui se rencontrent enfin, après des années d’incompréhension. La quiétude de la campagne permet de prendre le recul nécessaire et d’affronter certains démons du passé, que le scénario a l’habileté de rendre volontairement flous pour faire planer le doute sur leur véracité quasiment jusqu’au bout.
Ce n’est pas La maison du lac –Jane Fonda ne retrouve ici aucun vrai membre de sa famille- mais il y a comme un soupçon d’atmosphère similaire que Garry Marshall traduit assez efficacement. Hormis quelques longueurs, Georgia Rule est donc une rencontre plaisante et une histoire souvent plus subtile qu’il n’y paraît de prime abord.


GONE, BABY, GONE ♦♦♦
Réalisation. BEN AFFLECK
USA – 2007 – 114 min.
Drame

ENFANCE VOLÉE

Pour son premier long métrage derrière la caméra, Ben Affleck adapte un roman de Dennis Lehane (à qui on devait déjà le Mystic River réalisé par Eastwood). Choix difficile, donc, mais une jolie réussite et un film qui oscille sans cesse entre drame social et enquête policière.
Car les investigations se déroulent dans un milieu pas franchement folichon, en plein coeur d’un prolétariat rongé par la vie précaire, les petites combines et la promiscuité qui se dégage parfois des relations entre flics et citoyens.
Cette ambiguïté, Affleck ne cesse de l’exploiter au mieux tout au long du récit. Car son héros –interprété par le frangin Casey, décidément de plus en plus à son affaire- en est l’exemple parfait. Vulnérable, mélancolique, mais animé par une volonté farouche d’aboutir, le detective va même devenir le principal sujet de polémique de l’histoire, tant ses décisions –et surtout la dernière- suscitent la réflexion.
D’où la force majeure du film qui pousse à faire s’interroger en permanence le spectateur: comment agiriez-vous dans une telle situation? Belle efficacité, d’autant plus que la trame finalement très classique du scénario aurait pu constituer une faiblesse si elle avait été traitée moins brillamment.
Triste hasard, la disparition de la petite Anglaise Maddie McCann a eu pour conséquence de faire reporter la sortie du film en Angleterre à une date indéterminée, tant l’histoire est similaire. Preuve supplémentaire de la grande qualité et du réalisme du présent ouvrage.


GOOD LUCK CHUCK ♦♦
Réalisation. MARK HELFRICH
USA – 2007 – 96 min.
Comédie

HOMME À TOUT PLAIRE

Pauvre Charlie! Il a beau être entouré d’une kyrielle de drôles de dames, il aimerait plutôt rencontrer le grand amour, le vrai! Et c’est vers cette quête incessante qu’il nous emmène, tout au long d’une comédie qui ne manque pas de bons moments, à condition toutefois d’en accepter l’humour assez griveleux qui enrobe de nombreuses situations de l’histoire.
Depuis quelques temps déjà, certaines productions US semblent apprécier ces récits qui lorgnent vers le bas de la ceinture, en réaction peut-être aux histoires bien propres sur elles dans lesquelles le moindre bout de sein est prohibé sous peine de violentes crises d’urticaire chez les masses innocentes.
Ce ne sont donc pas les protubérances mammaires qui manquent ici, mais pas de bol pour les fans de Jessica Alba: la jeune femme reste désespérément vêtue –même si c'est parfois légèrement- malgré les quelques scènes assez sexy dans lesquelles elle intervient.
Tout cela fleure donc l’ambiance potache, mais les situations prêtent régulièrement à sourire et les interprètes principaux ne manquent pas d’insuffler un caractère assez poilant à leurs personnages.Dans le même registre, Good luck, Chuck (aussi exploité en France sous le titre Charlie, les filles lui disent merci) réussit là où le récent Supergrave échouait lamentablement: divertir sans prétention en alliant une sympathique histoire d’amour avec un humour un brin vulgaire mais pas méchant.


30 JOURS DE NUIT
(30 days of night)
Réalisation. DAVID SLADE
USA – 2007 – 105 min.
Horreur

LA (VAM)PIRE DES NUITS

Histoire de redonner un peu de souffle aux histoires de vampires et autres morts-vivants attirés par de la bonne chair humaine, 30 jours de nuit développe un scénario original en situant l’action tout là-haut dans le Nord, en plein coeur d’une très longue nuit telle que les connaissent ces contrées éloignées de la planisphère.
Astucieux en effet, puisque pendant 30 jours, les vilains monstres aux dents longues n’ont pas à craindre l’irruption du soleil qui, on le sait, a des effets désastreux sur leur teint.
Et de fait, la première partie du film parvient assez bien à mettre une ambiance plutôt inquiétante en place, depuis le coucher du soleil annonciateur de tourments jusqu’au début de la nuit et l’apparition des suceurs de sang.
Seulement voilà: une nuit de 30 jours, c’est terriblement long! Et maintenir le même rythme et la même originalité pendant 1h45 sans verser dans le répétitif est très difficile. Une gageure que le récit ne parvient pas à satisfaire, sa qualité première se transformant donc en désavantage pendant la seconde moitié. On assiste alors à une partie de chasse à l’homme et aux vampires assez conventionnelle, bien interprétée toutefois par les acteurs principaux, dont Josh Hartnett assez efficace avec son look qui en prend un sacré coup au fil des jours qui passent… ou de la nuit, c’est selon.
Pas de quoi en faire des cauchemars pendant 30 jours, donc, mais on a connu des nuits (vam)pires que ça.


L’HOMME SANS ÂGE
(Youth without youth)
Réalisation. FRANCIS FORD COPPOLA
USA – 2007 – 125 min.
Drame

COUP DE VIEUX

Il aura fallu quasiment 10 ans à Coppola pour repasser derrière la caméra après L’idéaliste. Le temps a donc passé, et le cinéaste en profite pour développer une réflexion sur la jeunesse éternelle. Dommage que la gestation ait duré si longtemps, car elle n’a pas débouché sur une pièce rare.
La matériau de base était pourtant plein de promesses. Basé sur un récit de Mircea Eliade, figure emblématique de la littérature roumaine, L’homme sans âge navigue entre différents styles, du romantisme au fantastique en passant par le surréalisme et en abordant plusieurs thèmes qui flirtent en permanence avec le métaphyqique.
Coppola a de toute évidence voulu se faire plaisir en refusant toute démarche commerciale; intiative louable en soi tant qu’elle ne fait pas du film un objet réservé à quelques initiés en quête d’un cinéma expérimental pas toujours facile à digérer.
C’est là que le bât blesse: très inégal, alternant les séquences imaginatives et les scènes naïves à l’excès, L’homme sans âge est même carrément agaçant si on considère l’aspect exclusivement anglophone d’un film tourné en Roumanie avec des acteurs locaux… dont on ne peut apprécier à aucun moment la langue maternelle. Un comble pour un film dont un des thèmes principaux est justement les origines du langage!...
Il y avait de quoi espérer mieux d’un grand réalisateur qui, en faisant rajeunir son héros, n’a pas pu empêcher de prendre un léger coup de vieux.