c comme cinéma

dimanche, août 31, 2008

FUNNY GAMES U.S.
Réalisation. MICHAEL HANEKE
USA – 2007 – 111 min.
Thriller

COPIE CONFORME

C’est bien connu, les Américains ne sont guère friands des productions tournées dans une autre langue que la leur. D ’où les fréquents remake locaux de succès étrangers.
Michael Haneke revisite donc son terrifiant Funny Games de 1997, délaissant l’Allemand au profit de l’idiome de Shakespaere, et en remplaçant également les acteurs d’origine.
Et pour le reste? Eh bien il n’y a pas de reste! Car le cinéaste a repris plan par plan son travail de départ, pour livrer ainsi une copie parfaitement conforme du film qui avait fait sensation il y a dix ans.
L’ensemble reste terriblement efficace, le jeu des acteurs particulièrement inspiré, et le voyeurisme auquel Haneke nous convie glace toujours autant le sang. Mais en respectant avec autant de fidélité son oeuvre première, le réalisateur délaisse tout effet de surprise, laissant ainsi sur leur faim les spectateurs connaissant le premier Funny Games. Hitchcock, entre autres, avait pris soin de tourner un remake sensiblement différent de L’homme qui en savait trop, rendant les deux très bonnes versions d’autant plus intéressantes à analyser.
Haneke a choisi une autre option; son travail en reste attrayant, mais à part pour le public d’Outre-Atlantique, l’utilité du présent remake ne se justifie pas vraiment.

DOOMSDAY
Réalisation. NEIL MARSHALL
Angleterre – 2007 – 105 min.
Horreur

APOCALYPTIQUE

Neil Marshall a eu l’honnêteté involontaire –lui voyait plutôt ça comme un cri du cœur- de prévenir les spectateurs du 26e Festival du fantastique de Bruxelles, dont il est un invité régulier : « J’ai fait ce film pour vous.» Et c’est vrai que son dernier film, projeté là-bas en avant-première, est un véritable mélange de nombreux hommages au genre fantastico-horrifique, une sorte de Mad Max en kilt, puisque la majeure partie de l’action se déroule dans une Ecosse ravagée par un méchant microbe.
Mais les héros de l’histoire, eux, n’ont rien de ravagé, vu le rythme auquel l’action est menée ! Accrochez vos ceintures (et n’oubliez pas qu’on roule à gauche !), car même si les cadavres s’amoncellent, il n’y a guère de temps mort dans le récit. Pas le temps de souffler, mais pas le temps non plus de digérer cette accumulation permanente de références qui voit se rencontrer de façon totalement hétéroclite différentes époques et des personnages semblant évoluer dans un anachronisme continu.
Marshall est donc bien loin de son très efficace The descent qui envoyait un groupe de spéléologues affronter de profondes terreurs. L’effet de suggestion jouait à fond, sans débauche d’effets spéciaux. Le cinéaste a inversé la tendance ici, au détriment du fond, pour quelques très bons moments d’action, certes, mais filmés à une cadence beaucoup trop effrénée.

L’AMOUR DE L’OR
(Fool’s gold)
Réalisation. ANDY TENNANT
USA – 2007 – 111 min.
Comédie/Aventures

DE L’OR DE BABORD À TRIBORD

Kate Hudson et Matthew McConaughey sont comme qui dirait deux vieux potes, puisqu’ils partageaient déjà l’affiche de Comment se faire larguer en 10 leçons, comédie romantique mineure.
Les voilà à nouveau réunis pour une séance qui pourrait s’intituler cette fois « Comment larguer les amarres en 10 leçons », puisque c’est sur les vagues que le duo –un couple divorcé- fait mine de se chamailler, tout en cherchant également un fabuleux butin caché dans l’eau. Il ne faut pas longtemps pour deviner précisément dans quelle direction l’histoire va se diriger, aussi bien en ce qui concerne la chasse au trésor que pour l’évolution de la relation entre les deux ex-tourtereaux.
Voilà bien la faiblesse de cette partie de pêche : prévisible d’un bout à l’autre du navire, truffée d’invraisemblances et empreinte de bien trop de naïveté. A quoi on ajoutera la lassitude de voir Matthew McConaughey perpétuellement (sous)employé dans le rôle du beau gosse baraqué dont les pectos sont mis en évidence quel que soit le rôle qui lui est octroyé. Quant à Kate Hudson, son jeu trop monocorde est complètement balayé par la présence de Alexis Dziena, délicieuse en bimbo bête comme ses pieds.
Cette dernière, ainsi que l’humour flegmatique de Donald Sutherland et les beaux paysages des lieux de tournage, apportent quelque attrait à cette plongée amusante et divertissante par moments, mais assez loin de la montre en or que ce genre de ce récit aurait pu débusquer au fond de l’eau.

NE JAMAIS RECULER 0
(Never back down)
Réalisation. JEFF WADLOW
USA – 2007 – 110 min.
Action

BASTON CLUB

Comme disait l’autre, la vie est une dure lutte! C’est ce que semble avoir compris cette bande d’ados mals dans leur peau, pour qui la seule réponse à cette société où rien n’est facile serait un bon poing dans la tronche et un coup de genou dans les castagnettes!
Partant de ce postulat franchement optimiste, Jeff Wadlow développe un récit où la baston a la part belle, sous prétexte de mettre en avant un art martial peu connu chez nous (au contraire des USA ).
Si donc le fait de voir une bande de grands gamins aux torses bien sculptés se taper dessus au milieu d’un groupe d’ados admiratifs vous fait passer un bon moment, précipitez-vous sur le film.
Si, au contraire, ce genre d’histoire vous insupporte rapidement, de même que l’exposition de pectoraux et de personnages qui, malgré les gnons qu’ils se prennent, restent d’une apparence physique remarquable, évitez donc d’entrer dans la salle de combat. Repassez-vous plutôt Karaté Kid, voire Fight Club, c’est d’un genre similaire mais en mieux, et c’est surtout la preuve que Ne jamais reculer n’a vraiment rien d’original. Pour notre part, nous suivrons le conseil du titre: on ne recule pas, mais on tourne le dos et on s’en va!

27 ROBES ♦♦
(27 dresses)
Réalisation. ANNE FLETCHER
USA – 2007 – 100 min.
Comédie

UNE TENUE QUI LUI VA BIEN

Bien agréable surprise que ces 27 robes dont on n’attendait pas grand chose, si ce n’est quelques situations convenues dans une énième comédie romantique. Mais l’amour fait des miracles, c’est bien connu, et il a visiblement inspiré scénaristes comme interprètes.
Certes, pas vraiment de grande nouveauté sous les robes, mais le récit agréablement filmé d’une femme qui se refuse obstinément le droit au bonheur et qui observe sans trop réagir la chance lui échapper. Et même lorsqu’elle se sent quasiment prête à déclarer sa flamme à son boss, voilà que sa propre soeur lui rafle la mise à sa place!
Beaucoup de frustration contenue donc, et un long cheminement vers l’équilibre tant attendu que l’héroïne atteindra inévitablement après quelques confrontations avec d’autres personnages moins caricaturaux qu’il n’y paraît de prime abord.
Katherine Heigl et James Marsden offrent une prestation de qualité et confèrent ainsi de façon inattendue une alchimie particulière au film qui; malgré quelques longueurs et l’inévitable impression de déjà-vu de ce genre de comédies, reste plaisant d’un bout à l’autre. Une garde-robe bien fournie qui vaut la peine d’être découverte.

DISCO
Réalisation. FABIEN ONTENIENTE
France – 2007 – 103 min.
Comédie

DISQUE RAYÉ

Une promo d’enfer ne débouche pas forcément sur un tube. C’est ainsi que, malgré une tournée franco-belge constellée d’avant-premières, le Disco d’Onteniente ne restera pas dans les annales des pistes de danse.
Quel dommage d’avoir gâché de la sorte une partition qui promettait beaucoup, et dont on perçoit régulièrement le potentiel hélas desservi par une écriture bien trop mollassonne ainsi qu’une mise en scène qui manque terriblement de rythme. Un comble pour ce qui est censé être une ode au disco!
Le potentiel comique de Franck Dubosc est dès lors trop souvent mis en veilleuse, lui qui fait merveille sur scène dans son rôle de dragueur maladroit au coeur tendre. Il en est réduit ici à porter sur ses épaules une vague copie de Podium dont les gags font parfois mouche mais tombent la plupart du temps à plat, faute d’avoir été utilisés à bon escient.
Et quelles erreurs de casting! Depardieu est tout simplement catastrophique, tandis qu’on se demande toujours ce qu’Isabelle Nanty faisait là, tant son rôle a l’air aussi inutile que ridicule. Même la relation entre Dubosc et Emmanuelle Béart paraît inaboutie, alors qu’elle amène pourtant plusieurs situations amusantes et romantiques mais jamais assez développées.
On préfèrera donc le tourne-disque et les vieux 45 tours en guise d’hommage à la génération pattes d’eph’ et aux hits de l’époque. Entre les Bee Gees et les Bee Kings, y a pas photo!

SPARTATOUILLE 0
(Meet the Spartans)
Réalisation. JASON FRIEDBERG & AARON SELTZER
USA – 2007 – 84 min.
Comédie parodique

SPARTANOUILLE

C’est en écrasant une larme qu’on repense avec nostalgie au bon vieux temps des comédies parodiques: la série des Y-a-t-il un flic…, Hot shots, Top secret, etc… Mais qu’elle est loin cette époque! Car le genre a fameusement dérapé depuis quelques années, ne proposant plus rien d’autre qu’un spectacle pataud et indigeste qui se contente de mélanger à la grosse louche une énorme dose de clins d’oeil à divers films et personnalités du petit et grand écran.
Une vraie ratatouille indigeste, en vérité! Car hormis quelques gags potables, le reste se traîne lamentablement et de façon répétitive. Parodiant principalement 300, l’histoire lorgne également beaucoup vers la télé-réalité et ses émissions aussi pitoyables que le présent film. Sans compter les sosies de certaines célébrités telles que Paris Hilton et Britney Spears, qui se voient vaguement égratignées. Que du beau monde, en somme!
Rien d’étonnant, à vrai dire, à ce que Spartatouille se casse les dents:. En effet, on doit déjà à Friedberg et Seltzer les scénarios d’autres perles similaires: les Scary movie qui ne font plus rire personne depuis belle lurette, c’est eux. Et voilà donc un nouveau naufrage à rajouter à leur liste affligeante. Avec ces deux-là, quand Sparte attaque, mieux vaut se mettre aux abris!

MAXI PAPA 0
(The game plan)
Réalisation. ANDY FICKMAN
USA – 2007 – 110 min.
Comédie

MAXI CATA
Que se passe-t-il quand un acteur abonné aux rôles mettant sa musculature bien plus en valeur que son cerveau décide de passer à un registre plus “convenable”, celui de la comédie familiale? Rien de bon, du moins dans ce cas-ci!
Dwayne Johnson veut donc se débarrasser peu à peu de son surnom The Rock et entamer ainsi une reconversion progressive. Mais ce premier essai est complètement loupé. La faute à la mièvrerie confondante de cette production Disney, où les bons sentiments coulent à flots, sans apporter quoi que ce soit d’intéressant à l’histoire.
Et quel réalisme dans le scénario: voilà une gamine de 8 ans qui débarque de nulle part, qui annonce à un grand gaillard qu’elle est sa fille, et le type la croit sans la moindre hésitation! Dis donc, Dwayne, on croyait que tu voulais montrer que t’avais des méninges!
Soucieux malgré tout de nous réveiller entre deux séquences sans aucun intérêt, l’ami Dwayne se reconvertit également en chanteur, le temps de massacrer un ou deux tubes d’Elvis Presley (eh oui: The King, Joe Kingman, vous saisissez?).
Et bien entendu, tout cela se termine on ne peut mieux par un grand match de foot américain dont on vous laisse deviner qui sort gagnant. Attention, c’est très dur! Le temps de réfléchir, le film sera déjà fini et personne ne s’en plaindra. Maxi papa, mini résultat.

TAKEN
Réalisation. PIERRE MOREL
France – 2007 – 94 min.
Thriller

LE JUSTICIER DANS PARIS

Bon sang mais c’est bien sûr! Il y a forcément du Luc Besson là-dessous… Car qui d’autre que l’indécrottable producteur/réalisateur aurait pu donner un tel air de jeu vidéo à ce Taken qui commencait pourtant bien mieux qu’il ne finit?
C’est en effet un bon thriller qui se met en place dans la première demi-heure, avec Liam Neeson en père divorcé, ancien agent secret américain, qui veut désespérément se rapprocher de sa fille mais ne peut s’empêcher de la rebuter avec son côté ultra-protecteur.
Tout bascule, au niveau de l’histoire comme de la mise en scène, au moment où le kidnapping survient. Terminé de faire dans la dentelle, l’artillerie lourde peut sortir des placards! Et avec un blanc-seing comme celui de Besson, Pierre Morel n’avait aucune raison de se priver…
Le héros, au sang-froid imperturbable, va donc utiliser dans un premier temps un matériel sophistiqué à côté duquel les gadgets de James Bond ressemblent à des Playmobil, pour identifier avec une facilité déconcertante les auteurs de l’enlèvement. Et une fois cette tâche effectuée, les salauds vont à peine avoir le temps de numéroter leurs abattis: tous vont se faire dézinguer un par un par le paternel furibard.
C’est dire qu’il n’y a guère d'occasion de souffler entre deux fusillades ou scènes de combat. Et en toile de fond, la traite des êtres humains et le phénomène des mafias de l’Est, qui méritaient un traitement plus approfondi. Mais l’ami Besson et ses grosse ficelles ont enlevé à ce thriller une bonne partie de ses qualités premières.

EVENING ♦♦
Réalisation. LAJOS KOLTAI
USA – 2007 – 117 min.
Drame

AU CRÉPUSCULE

Le temps passe à une vitesse tellement phénoménale que ce n’est bien souvent qu’à la fin de leur passage sur Terre que les hommes se replongent dans leur passé, pour un ultime bilan de leur existence.
Pour Ann, clouée au lit, la nostalgie est présente, en repensant à la jeunesse envolée et aux amours mortes, à ces événements qui, jadis, ont décidé de la suite de sa vie. Voilà ce que Lajos Koltai filme avec délicatesse et en voguant d’une époque à l’autre.
Ce qui implique deux acteurs pour chaque rôle, et un risque accru quant à la qualité des interprétations respectives. Un écueil franchi avec talent par l’ensemble du casting, de Claire Danes (Ann jeune) à Vanessa Redgrave, impeccable en vieille dame mourante, ou encore Mamie Gummer (Lila jeune) et son alter ego plus âgé, Meryl Streep. Ressemblance saisissante entre ces deux actrices, et pour cause: Meryl et Mamie sont mère et fille dans la vie, et partagent, outre leur parenté, le don inné de la comédie.
Superbe générique donc, pour un drame empreint de tendresse, mais aussi d’une dose d’amertume. Il crée un effet de miroir pour le spectateur: lequel d’entre nous n’a pas, à un moment donné, regretté de ne pas avoir orienté sa vie dans telle ou telle direction? Cette sensation du destin qui nous échappe –même si on peut le maîtriser partiellement- reste inscrite en filigrane tout au long de l’histoire.
Il manque tout au long du film une pincée d’intensité à la mise en scène pour que Evening puisse prétendre à un label d’excellence, mais ce crépuscule d’une vie mérite qu’on y passe une soirée.

I KNOW WHO KILLED ME 0
Réalisation. CHRIS SIVERTSON
USA – 2007 – 105 min.
Thriller

TUANT

Voilà Lindsay Lohan embarquée dans un bien piètre thriller horrifique tourné alors qu’elle-même connaissait quelques problèmes avec l’alcool et autres substances euphorisantes.
Mais on peut se demander si le réalisateur n’a pas également tâté un peu trop de la dive bouteille, au vu de l’histoire complètement tirée par les cheveux qu’il tente –plutôt mal que bien- de tenir sur les rails, en la pimentant de l'une ou l'autre danse lascive effectuée par son actrice principale .
L’imagination et le goût de l’innovation n’étant visiblement pas de la partie, il faut donc subir un scénario délirant empruntant à gauche et à droite dans le catalogue des films d’épouvante, dont le désormais inévitable Saw inspire ici quelques séquences de découpage de viande assez gratinées.
Ce n’est pas pour autant qu’on tremble à la vue des déboires de l’héroïne, victime –apparemment- d’un dédoublement de la personnalité qui n’arrange rien quant à la direction que prend l’intrigue.
Ladite intrigue se terminant de façon tout aussi incohérente qu’on le craignait, après quelques rebondissements du plus haut grotesque. Pas de doute sur le coupable, après une bonne centaine de minutes vraiment assommantes, I know who killed me («Je sais qui m’a tué»): le scénariste de ce nanar!

ARMIN ♦♦
Réalisation. OGNJEN SVILICIC
Croatie – 2007 – 82 min.
Comédie dramatique

LE VOYAGE DU PÈRE

Le cinéma de l’ancien Bloc de l’Est est souvent très intéressant à suivre, de par sa narration des anciennes blessures liées au communisme et/ou à la chute de ce dernier à la fin des années 80.
Dans le cas d’Armin, c’est plus particulièrement la guerre dans l’ex-Yougoslavie qui s’inscrit en filigrane, et les difficultés de vivre dans des pays ravagés par un conflit fratricide et qui sont encore loin d’avoir pansé toutes leurs plaies.
Les séquences bosniaques en extérieur dans des décors déglingués contrastent ainsi fortement avec le confort aseptisé de l’hôtel de Zagreb où, le temps de leur court séjour, père et fils vont apprendre à se connaître, non sans mal. Cette relation difficile constitue le nœud d’un récit se déroulant en grande partie à huis clos et qui met d’autant mieux en évidence la touchante maladresse paternelle d’un homme qui cherche le meilleur pour son fiston adolescent, afin que celui-ci ait un avenir plus doux que cette existence monotone qui est la leur, dans un pays fatigué à l’avenir incertain.
Les deux acteurs principaux livrent une prestation fort convaincante dans un film au tempo très lent. Trop lent parfois, ce qui provoque quelques cassures de rythme. Mais globalement, cet instantané venu tout droit des Balkans est d’un intimisme attachant quant au rapprochement d’un père et de son fils.

THE SPIDERWICK CHRONICLES ♦♦
Réalisation. MARK WATERS
USA- 2007 – 97 min.
Fantastique

DRÔLES DE TROLLS

Et encore une adaptation d’un récit d’héroïc fantasy ! Cinq romans condensés pour donner un film agréable à suivre et destiné principalement aux plus jeunes d’entre nous.
Le bestiaire fantastique se retrouve en tout cas enrichi d’une multitude de nouvelles créatures féeriques, grotesques ou monstrueuses, dans la plus pure tradition du genre abordé. Ce qui donne lieu à un mélange plutôt bien équilibré entre personnages imaginaires et réels.
Parmi ces derniers, la prestation du jeune Freddie Highmore sort logiquement du lot, lui qui endosse pour l’occasion deux rôles pour le prix d’un et parvient à rendre son « jumeau » hautement crédible. Leur affrontement avec un Nick Nolte transformé en un Mulgarath diabolique et inquiétant sert de point d’orgue à un long-métrage aux images très soignées et dont les effets spéciaux, bien que nombreux, s’intègrent harmonieusement aux décors réalistes.
Le but principal est clairement de divertir, et Mark Waters y parvient sans trop de problème. Le rythme de son film est parfois inégal et le contenu n’évite pas l’un ou l’autre excès de naïveté, mais le public cible –les gosses- ne fera sans doute pas trop la fine bouche en découvrant ces chroniques de l’étrange et le monde parallèle auquel elles donnent accès.